Terme | Définitions |
---|---|
MORT | [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 70] 1 – La mort est « le retrait de la vie dans l’inconnu », et non pas l’annihilation d’aucune particule, mais un retrait des natures cachées en ce même état dans lequel elles étaient avant qu’elles furent manifestées. Ceci est occasionné par la disproportion et l’inégalité de la matière, car lorsque l’harmonie est brisée par excès d’un des principes, l’écheveau vital (sans réduction opportune de l’unité) se déroule et se défait. [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 270] 2 – Cependant, pour le temps de notre vie terrestre, la chair et l’esprit forment une seule et même personne. C’est la mort qui les sépare. Si Dieu a créé la mort, c’était pour qu’elle fût l’instrument de leur séparation. [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 272] 3 – Lorsque la partie mortelle de l’homme sera ravie par la mort, l’esprit originaire de la nature sera absorbé par la nature. L’esprit sorti de la bouche de Dieu retournera à Dieu. La mort ne le détruira pas. [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 70] 4 – La mort est « le retrait de la vie dans l’inconnu », et non pas l’annihilation d’aucune particule, mais un retrait des natures cachées en ce même état dans lequel elles étaient avant qu’elles furent manifestées. Ceci est occasionné par la disproportion et l’inégalité de la matière, car lorsque l’harmonie est brisée par excès d’un des principes, l’écheveau vital (sans réduction opportune de l’unité) se déroule et se défait. [Anonyme, Sept instructions aux Frères en saint Jean, Arma Artis, 2004, p. 35-36] 5 – Nous devrons être pressés comme le raisin, si la Grâce nous est donnée d’être préalablement purifiés. Et donc ce n’est pas une seule mort que le Christ affronte et dépasse lors de sa Passion, mais fidèle à l’échelle des identités divines, ce sont trois morts successives. La première se situe à ses pieds, dans le Royaume à restituer. C’est là que se trouve le Crâne. C’est là, dans le corps lui-même, que nous devons traverser la Ténèbre afin de reconquérir la lumière perdue. Nos membres sont épars. L’univers est désarticulé. Les pensées sont insanes. Dans la sombre grotte qui recèle le crâne, il faut descendre comme au tombeau. Et là, dans le silence, il faut attendre et pourrir, décanter la chair et ses odeurs, laisser couler les humeurs. Après quoi, il faut sécher. Passage au noir. La deuxième mort, longue agonie, qui commença dans le Jardin des Oliviers, est celle du corps réduit à sa poussière, l’âme entreprise par le feu de l’inquiétude. C’est le retour à la vision purifiée du pontifex à travers la crucifixion de l’intelligence, du raisonnement et des images. Jésus sue une sueur de sang. Il est abandonné par les siens. Il demande au Père d’éloigner de lui ce calice d’amertume. Mais l’agonie se poursuit, qui entreprend l’âme de ses feux terribles. C’est le triple jugement à travers Jérusalem. C’est la robe rouge, la flagellation, la montée sous les coups, les trois chutes, la crucifixion par les clous, l’asphyxie inexorable. Et là nous voyons l’image de l’ascension de l’âme libérée du corps et qui accède à sa mort par les degrés de l’assise renversée (le Jardin), de la gloire bafouée (l’arrestation), de la victoire vaincue (les jugements), de la beauté profanée (la flagellation, les injures), de la justice et de la force blasphémées (la montée au calvaire), de la grandeur ravalée au rang le plus méprisable (la crucifixion). Ceci qui s’étend pour le Christ doit s’entendre pour nous-mêmes, en nous-mêmes. Passage au rouge. Alors la fontaine se prend à couler, la Vie jaillir et descend joyeusement tout au long de la Croix, baigne le crâne, ressuscitant le corps séché. La croix est un aigle. C’est la Gloire. (Ce qui est imagé par le crâne aux deux os en sautoir, selon le dessin de la croix de Saint André). Et c’est la remontée fulgurante du Royaume vers le Toute Intelligence et la Toute Sagesse, la troisième mort étant l’éblouissant éclatement du corps glorieux dans l’Être, au sommet de la Croix, là où resplendit la Couronne inaccessible à qui n’est point changé en l’Esprit. Ceci est peint sous les traits du Phoenix sur son bûcher qui l’embrase, car né de ses propres cendres il est glorifié dans le Feu. [Froidebise, C., Aquarium des Sages, La Table d’Émeraude, 1989, p. 89] 6 – Cette séparation du corps et de l’âme de l’homme doit se faire en mourant spirituellement. Une telle solution, en effet, du corps et de l’âme, se fait dans l’Or régénéré de telle sorte que le corps et l’âme, étant comme séparés l’un de l’autre, n’en sont pas moins très fortement unis dans le vase et conjoints, l’âme d’en haut recréant tous les jours le corps et le préservant de la destruction finale jusqu’au temps déterminé où ils demeureront ensemble inséparés. Le corps de l’homme, soumis à cette langueur et à cette école de croix, se trouve comme mort mais son âme pourtant, ne la déserte pas entièrement. Lorsque l’ardeur du feu de la tribulation excède le mercure, il est irrigué, consolé et conservé par l’esprit qui s’écoule de la rosée du ciel supérieur et du divin nectar. C’est un rafraîchissement céleste et une récréation du corps terrestre mort dans les hommes. Quant à notre mort temporelle qui est le salaire du péché, ce n’est pas une mort véritable, mais une solution naturelle du corps et de l’âme, et bien plutôt une espèce de sommeil léger ; elle est même une conjonction indissoluble et permanente de l’Esprit de Dieu et de l’âme, mais tu dois comprendre que je parle des Saintes. [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 139] 7 – La mort de l’homme sépare sa nature mortelle et sa nature éternelle. Néanmoins, la nature mortelle demeure quelques temps sur terre. Ce qui en subsiste sont ses deux esprits, l’un qui animait le corps élémentaire, l’autre qui habitait le corps astral. La nécromancie repose sur cette survivance. [Hermès Trismégiste., Corpus Hermeticum. Les Belles Lettres, 1972, vol. I, p. 110, notice 2a et b.] 8 – À la mort, le souffle se retire dans le sang, l’âme dans le souffle, et l’intellect libéré maintenant de ses enveloppes, reprend son ancien vêtement de feu qu’il portait avant la chute et qu’il avait dû quitter, un corps de terre ne pouvant supporter la flamme du feu. A la mort donc, l’intellect ainsi vêtu de feu parcourt les espaces infinis, laissant l’âme au jugement qu’elle doit subir. Quant à l’âme, si elle a combattu sur terre le combat de la piété (connaissance de Dieu, justice envers les hommes), une fois séparée du corps elle devient toute entière intellect. L’âme impie au contraire reste impie, et cherche à nouveau un corps de terre, mais un corps d’homme, car Dieu ne permet pas qu’une âme humaine tombe dans le corps d’un animal sans raison. Le vrai châtiment de l’âme impie est son impiété même. L’intellect, une fois devenu démon et ayant revêtu à nouveau son corps de feu, pénètre dans l’âme impie et la flagelle du fouet de ses vices, la poussant vers de nouveaux crimes. L’intellect Bon Génie guide l’âme pieuse jusqu’à la lumière de la connaissance, et cette âme ne cesse plus alors de chanter Dieu et de faire du bien aux hommes, comme son Père. Voir aussi : Résurrection 1, Corps sidéral 2, Corps astral 4 |