Terme | Définitions |
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NATURE | [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 41-42 (Prologue)] 1 – La nature est un tout parfaitement ordonné. Le mal se produit lorsque son ordre est transgressé. Elle est la mesure de toute chose, que le diable ne fait que fausser. Lucifer s’est lui-même perdu en dépassant la mesure qui lui était assignée. […] Cette quintessence ne renferme pas seulement le bien. Au cœur de la nature, Dieu a mis en concurrence le bien et le mal. Prise dans sa totalité, la nature sert la finalité que Dieu lui a assignée, et en cela elle est parfaite. En fait, lorsqu’elle se manifeste par des forces malfaisantes, la nature obéit à Dieu. [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 47 (Prologue)] 2 – L’homme ne subsisterait pas sans la nature, mais la nature elle-même a besoin de l’homme. La nature et l’homme sont dans un rapport de parfaite réciprocité. Quelle que soit son excellence, la nature ne produit rien qui ne soit inachevé. Toute la création est inachevée. De la part de Dieu, ce n’est nullement une carence. Dieu a voulu qu’il en fût ainsi. C’est le travail de l’homme qui doit mener la création à son terme. L’homme est appelé à transformer la nature pour la porter à son ultime perfection. [Dorn, Gérard, L’artifice chymistique, Beya, 2015, p. 140] 3 – C’est entre ces deux [la matière et la forme] que la nature s’offre en intermédiaire comme artisan. En effet, à partir de la forme universelle du tout, elle ne cesse de rénover chaque jour les formes spécifiques (mais créées d’abord par Dieu), devenues déficientes par corruption. Et elle n’est pas plus oisive, en bas, que ne l’est le mouvement des cieux. On dit qu’elle est l’excitation du ciel avec les éléments en vue de la génération de toutes les choses qui sont. [Maïer, Michael, La table d’or, Beya, 2015, p. 240] 4 – La nature privée de volonté (et d’intellect), procède insensiblement et peu à peu […] [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 196] 5 – Qu’on veuille bien réfléchir à l’adage latin, Homo Homini lupus. Il ne faut pas confondre cette nature, appelons-la vulgaire, qui détruit toutes ses productions, avec la sainte nature dont parlent les maîtres de notre philosophie. C’est à propos de celle-ci, et non de l’autre, qu’ils ont dit, par exemple : « Demeure en la voie simple de la nature, suis-la pas à pas, recherche sa lumière ». |