Terme | Définitions |
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FORME | [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 198] 1 – Pour tout être engendré par elle, la nature sculpte une forme qui exprime la vertu cachée en lui. Pour tout homme, elle façonne un corps qui est la figure de son âme, bonne ou mauvaise. Elle accorde la vertu cachée et sa figure visible. Suivant son contenu, la vertu détermine la forme, la figure, le corps, la substance, qui, à leur tour, la caractérisent. La vertu et la forme concordent au point que l’une explique l’autre. Si l’homme est roux, il a le cœur roux. S’il est blond, son âme sera blonde. Le cœur est de la couleur des cheveux. [Maïer, Michaël, La Table d'or, Beya, 2015, p. 377] 2 – Toute chose est composée de matière et de forme. La forme a quelque chose de divin, sort du ciel et descend des astres. Rien ne naît sans qu’une forme y soit introduite de l’extérieur. En outre, tout composé de matière et de forme a deux sortes de vertus et propriétés : celles qui viennent de la matière sont les qualités premières, deuxièmes et troisièmes ; celles qui viennent de la forme sont les qualités quatrièmes, appelées « propriétés occultes ». Une maladie peut se produire à la fois dans la matière et dans la forme ; avis inouï et absurde pour les médecins, qui veut que la forme ait une maladie ! [Maïer, Michaël, La Table d'or, Beya, 2015, p. 461] 3 – De même que la forme ne peut être introduite dans la nouvelle matière que si la précédente est ôtée ou détruite, de même dans ce magistère physique, si la forme précédente n’est pas enlevée par la réduction en première matière, aucune nouvelle génération de la chose ne se produira. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 74] 4 – Ce changement de formes n’arrive qu’aux corps de ce bas monde. La cause n’est pas, comme plusieurs l’ont pensé, la contrariété ou l’opposition des qualités de la matière, mais sa propre essence ténébreuse, et purement passive, qui n’ayant pas d’elle-même de quoi se donner une forme permanente, est obligée de recevoir ces formes différentes et passagères du principe qui l’anime, toujours selon la détermination qu’il a plu à Dieu de donner aux genres et aux espèces. Voir aussi : Essence 1 |