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ZÉPHYR | [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 23] 1 – […] en Grèce le zéphyr est un vent violent du Nord-Ouest analogue au mistral; parvenu aux abords de l’Égypte, il s’affaiblit en un petit vent rafraîchissant la création. C’est, alors, un vent béni. [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 57] 2 – Ce zéphyr est décrit comme le vent initiatique par excellence, il exprime le principe vital de toute végétation, c’est le souffle de l’âme du monde. Comme le Borée, lui aussi, vent fécondant et nourrissant, il vient du nord, le pays des hyperboréens. |
ZEUS | [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 394] 1 – Le père de l’Hermès grec fut Zeus, le maître des dieux. Or ZeÚj est voisin de Zeuxuj, qui marque l’action de joindre, unir, assembler, marier. [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 2, Pauvert, 1964, p. 35] 2 – Zeus marque le ciel, l’air et l’eau, à telle enseigne que les grecs, pour exprimer l’action de pleuvoir, disaient : “Uei Ð ZeÚj, Jupiter envoie la pluie, ou plus simplement, ‘il pleut’. Ce dieu apparaît donc comme la personnification de l’eau, d’une eau capable de pénétrer les corps, d’une eau métallique, puisqu’elle est d’or ou tout au moins dorée. C’est exactement le cas du dissolvant hermétique, lequel, après fermentation dans un baril de chêne, prend, à la décantation, l’aspect de l’or liquide. [Cornutus , « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 12-13] 3 – De même que nous sommes gouvernés par un esprit, de même le monde a un esprit qui le maintient, et qu’on appelle Zeus (ZeÚj). C’est que, tout d’abord, cet esprit vit (zîsa) partout et est cause de la vie (zÁn) pour les vivants (zîsi). Pour cette raison, on dit que Zeus règne sur l’univers, de même qu’en nous, on pourrait dire que notre esprit ou notre nature règne. D’autre part, nous appelons Zeus D…a, parce que tout naît et est conservé par (di£) lui. Quelques-uns l’appellent même DeÚj, sans doute parce qu’il arrose (deÚein) la terre, ou qu’il fait participer (metadidÒnai) les êtres vivants à une humidité vivifiante. Par ailleurs, le génitif de ce nom est DeÒj, forme comparable à DiÒj*. On dit que Zeus habite dans le ciel, puisque c’est là qu’est située la partie principale de l’esprit du monde. D’ailleurs, nos esprits aussi sont un feu. * Ordinairement, le génitif de ZeÚj est DiÒj. [Cornutus , « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 19] 4 – On le présente comme un homme d’âge accompli, puisqu’il incarne ce qui n’est ni dégénéré ni incomplet mais qui est convenablement formé ; c’est pourquoi on lui offre des victimes parfaites. [Eustathe, « Commentaires sur l’Iliade », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 545-546] 5 – Zeus (ZeÚj) représente la raison qui gouverne toutes choses, ou le principe conducteur du monde ; son nom provient du verbe zÁn (« vivre »), puisqu’il est la cause de leur vie. Le sort lui a octroyé les régions d’en haut pour qu’il maintienne inchangée la disposition des corps célestes. C’est là aussi que certains situent l’enchaînement des événements providentiels. Zeus représente encore tout l’air étendu au-dessus de la terre, non seulement celui qui est éclairé depuis la terre jusqu’aux nuages, mais aussi celui qui s’élève au-delà des nuages, qu’on appelle « ciel », et qui va jusqu’à la région des planètes, zone dont les portes, comme le poète l’a dit d’ailleurs, sont précisément les nuages. Tout cet air donc, qui s’étend à travers les hauteurs de l’éther, échut à Zeus. Voir aussi : Soleil 5, Cronos 2, Héphaïstos 2, Feu 9, Sommeil 2 |