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Terme Définitions
FEU

[d’Ygé, C., Nouvelle assemblée des philosophes, Dervy, 1954, p. 101]

1 – Ce feu ou cette eau ardente, est l’étincelle vitale communiquée par le Créateur à la matière inerte, c’est l’esprit enclos dans les choses, le rayon igné, impérissable, enfermé au fond de l’obscure substance, informe et frigide.

[Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 48]

2 – L’agent secret et primordial de la millénaire alchimie est ici présent – le pourpre, purpura – savoir le feu du feu : pàr, purÒj, pur puros, cabalistiquement encore le pur du pur.

[Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 457-458]

3 – Parmi les corps métalliques, celui qui renferme la plus forte proportion de feu ou lumière latente, est le fer (s…dhroj). On sait avec quelle facilité on peut en dégager, par le choc ou la friction, le feu interne sous forme d’étincelles brillantes. C’est ce feu actif qu’il importe de communiquer au sujet passif, lui seul a la puissance d’en modifier la complexion froide et stérile, en la rendant ardente et prolifique. C’est lui que les sages appellent lion vert, lion sauvage et féroce, - cabalistiquement lšwn f»r, – ce qui est assez suggestif et nous dispense d’insister.

[Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 2, Pauvert, 1964, p. 211]

4 – Tant que durera le feu, la vie rayonnera dans l’univers ; les corps, soumis aux lois d’évolution dont il est l’agent essentiel, accompliront les divers cycles de leurs métamorphoses, jusqu’à leur transformation finale en esprit, lumière ou feu. Tant que durera le feu, la matière ne cessera de poursuivre sa pénible ascension vers l’intégrale pureté, en passant par la forme compacte et solide (terre) à la forme liquide (eau), puis de l’état gazeux (air) à l’état radiant (feu). Tant que durera le feu, l’homme pourra exercer son industrieuse activité sur les choses qui l’entourent et, grâce au merveilleux instrument igné, les soumettre à sa volonté propre, les plier, les assujettir à son utilité […].

Notre naissance est le résultat de son incarnation ; notre vie, l’effet de son dynamisme ; notre mort, la conséquence de sa disparition.

[Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 43]

5 – Le feu central est porté de bas en haut par les vapeurs qui l’enveloppent. Le feu céleste circule de haut en bas parce que l’air pur a plus de gravité que l’air de l’atmosphère. Vulcain dit-on, forgeait la foudre de Jupiter, parce qu’en effet la matière du tonnerre et celle des éclairs est formée par les vapeurs des corps qui enlèvent le feu central, et le contraignent de monter avec elles. Il était l’époux de Vénus par la même raison qu’Osiris était le mari d’Isis. C’est-à-dire que la Vénus mythologique désignant la première matière de l’art, contenait le feu central comme Isis contenait Osiris dans son sein, et comme Junon contenait Jupiter. Vulcain fit un rets qui enveloppa Mars et Vénus, parce que les vapeurs ou le phlogistique qui enveloppent sans cesse le feu central sont le filet qui enchaîne Mars et Vénus. Ce filet est la même substance que Typhon qui condense Isis et Osiris.

[Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 92]

6 – Notre feu artificiel et commun a des propriétés tout à fait contraires au feu de la nature, quoiqu’il l’ait pour père. Il est ennemi de toute génération ; il ne s’entretient que de la ruine des corps ; il ne se nourrit que de rapine ; il réduit tout en cendres, et détruit tout ce que l’autre compose. C’est un parricide ; le plus grand ennemi de la Nature ; et si l’on ne savait opposer des digues à sa fureur, il ravagerait tout. Est-il surprenant que les souffleurs voient périr tout entre ses mains, leurs biens et leur santé s’évanouir en fumée, et une cendre inutile pour toute ressource ?

[Paracelse, Les météores, Beya, 2016, p. 15]

7 – Sans nul doute, entre du feu et l’élément céleste, la différence est celle qui se trouve entre du feu et le ciel : le feu n’est pas un élément. C’est le ciel qui est un élément. Le feu, lui, est une matière qui cuit, prépare, réduit en dernière matière, et il ressemble à la mort. Car l’un comme l’autre emportent tout totalement. Le feu ne peut donc pas être un élément, mais une mort subtile et perceptible. L’autre mort, personne ne la voit et ne l’a jamais vue. Et de la même manière que le feu consume totalement, la mort enlève l’homme et tout ce qui a vie. La mort et le feu seront donc sur le même pied !

Quant à ce qui est l’élément feu, c’est le ciel avec ses fruits : les étoiles.

[Barent Coenders van Helpen, dans Le Fil de Pénélope, t. 2, La Table d’émeraude, 1998, p. 262-263]                                                          

8 – C’est dans le Feu que les raisons vitales, et l’intellect sont comprise, lesquels l’homme reçoit de son créateur avec la première infusion de la vie étant dans l’état végétant, et c’est alors que l’homme est doué de Dieu d’une âme raisonnable, et c’est pour lors qu’il est appelé l’image de Dieu.

Ce n’est pas aussi sans grandissimes raisons que notre Dieu tout-puissant a mis le Siège de sa Divine Majesté dedans le Feu ; car c’est pour cela qu’il ne peut souffrir aucune chose impure, composée ni tachée ; aucun homme ne peut même regarder ni approcher ce grand Dieu vu que le feu, le très subtil, et très pur, qui environne sa très Saincte Majesté Divine, doit être présumé et cru tellement concentré qu’il est impossible et tout à fait contraire à sa nature de souffrir aucune chose composée auprès de lui, sans la résoudre dans un moment en ses principes.

[Héraclite, « Allégories d’Homère », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 120]

9 – Il y a deux substances ignées : le feu de l’éther, dont nous venons de parler, qui est suspendu dans la région la plus élevée de l’univers, et qui ne manque de rien pour être parfait ; la matière du feu dont nous nous servons, qui est proche de la terre, et qui, périssable, retombe et doit donc chaque fois être ranimée. À la flamme continuellement vive, le poète donne le nom de « Soleil » et de « Zeus » (D…a) ; au feu terrestre, prompt à s’allumer (¡ptÒmenon) et à s’éteindre, celui d’« Héphaïstos » (“Hfaistoj).

[Froidebise, C., Aquarium des Sages, La Table d’Émeraude, 1989, p. 84-85]

10 – Dans l’œuvre philosophique, il faut aussi observer très soigneusement le régime du feu. Pour cuire la matière, il faut l’administrer d’une façon continue. Nous avons déjà parlé brièvement du feu philosophique, agent principal de l’œuvre entier : nous l’appelons essentiel, prénaturel, feu divin latent dans le compost, auquel il faut ajouter l’aide et l’aiguillon du feu terrestre matériel. Ainsi en est-il, en tout premier lieu, du pur Verbe de Dieu, ou, ce qui est la même chose, de l’Esprit de Dieu. Il est associé lui aussi avec un certain « feu », car on lui donne ce nom. Ce feu implanté par la nature est caché en nous, mais il a été ruiné et obscurci par la corruption de cette même nature. Là aussi, et de la même façon, nous devons l’aider et l’alimenter par un autre feu, extérieur. Sans paresse ni relâche, nous devons l’exciter de notre souffle : par l’exercice quotidien et assidu de la piété et des vertus chrétiennes, dans la joie comme dans la tristesse, et aussi par une contemplation attentive du pur verbe de Dieu, si, d’autre part, la lumière de la grâce qui nous a été concédée intérieurement, et l’Esprit de Dieu, doivent opérer en nous et non pas s’éteindre entièrement. […]

Ainsi en est-il du feu interne de l’homme : si comme nous l’avons dit, celui-ci ne l’exerce pas assidûment, sans paresse et sans indolence, il dénaîtra peu à peu jusqu’à la privation complète. Nous t’en avons souvent averti, et il semble que ce soit une nécessité pressante de le rappeler sans cesse, il faut écouter avec diligence le Verbe de Dieu, le bien contempler, le cultiver sans arrêt. 

[Cattiaux, L., Le Message Retrouvé, Beya, 2007,  I, 44’]

11 – Le feu qui anime et qui mûrit est une âme très pure qui vient du soleil et qui unit le ciel et la terre. 

Voir aussi : Firmament 3, Vulcain 1, Vulcain 2, Prester 2

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