Terme | Définitions |
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VERBE | [Agrippa, H.-C., La Philosophie occulte, t. 3, Éditions Traditionnelles, 1986, p. 26] 1 – Plotin et Philon enseignent que le fils de dieu est la première pensée, c’est-à-dire, le divin entendement procédant du père, de la même manière que le verbe d’une personne qui parle, ou comme une lumière d’une autre lumière. C’est pourquoi il a été appelé le verbe, la parole, et la splendeur de dieu le père ; car la divine pensée concevant le souverain bien par un acte seul, et jamais interrompu, sans internotion ou vicissitude engendre en elle-même sa géniture et son fils, qui est l’intelligence pleine, sa pleine ressemblance, et le parfait exemplaire du monde. C’est ce que notre Jean et Mercure nomment verbe ou parole, et Platon, le fils de dieu le père. Orphée l’appelle Pallas sortie de la tête de Jupiter, c’est-à-dire la sagesse. C’est la très haute image de dieu le père, par quelque relation toutefois, ou quelque absolu interne, comme étant engendrée distincte du générateur, laquelle dit, dans l’Ecclésiastique, parlant de soi-même : C’est moi qui suis sortie de la bouche du très-haut, la première engendrée avant toutes les créatures. […] L’unité engendre l’unité, et réfléchit son amour sur soi. [Hermès cité dans Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 38] 2 – Ce qui en toi regarde et entend, c’est le Verbe du Seigneur, et ton Noûs est le Dieu Père : ils ne sont pas séparés l’un de l’autre, car c’est leur union qui est la vie. [Charpentier A., Métaphysique de poche, S.l.n.d., p. 18] 3 – L'Evangile de Jean nomme le Logos : Verbum, Lux et Vita. La vie se dit en grec "Bios", ce qui signifie aussi "lien" ; quant à la Lumière (Lux), c'est le "lien" qui sous-tend l'espace, permettant de le mesurer et donc de se situer (locus). [Hermès Trismégiste., Corpus Hermeticum. Les Belles Lettres, 1972, vol. i, p. 8] 4 – Ce qui en toi regarde et entend, c’est le Verbe du Seigneur, et ton Noûs est le Dieu Père : ils ne sont pas séparés l’un de l’autre, car c’est leur union qui est la vie […]. [Hermès Trismégiste., Corpus Hermeticum. Les Belles Lettres, 1972, vol. I, p. 179] 5 – Le verbe est donc l’image et l’intellect de Dieu (le corps est l’image de l’idée, l’idée est l’image de l’âme). Ainsi ce qu’il y a de plus subtil dans la matière, c’est l’air ; dans l’air, l’âme ; dans l’âme, l’intellect ; dans l’intellect, Dieu. Dieu enveloppe et pénètre tout, l’intellect enveloppe l’âme, l’âme enveloppe l’air, l’air enveloppe la matière. Voir aussi : Osiris 1, Noms divins 2 |