Terme | Définitions |
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IDÉE | [Philalèthe, E., L’anthroposophie théomagique, trad. par Clément Rosereau, Fil d’Ariane, n° 24, p. 40] 1 – Il faut être averti que l’Idée est double : divine et naturelle. L’Idée naturelle est un Esprit de feu, invisible, créé et, à proprement parler, une simple enveloppe ou vêtement de la Véritable Idée, d’où l’appellation des Platoniciens : Nimbus numinis descendentis » (Nuée de la divinité (ou volonté, puissance divine) qui descend). Zoroastre et quelques autres pensent que c’est l’âme du monde (anima mundi), mais avec leur permission, ils se sont trompés car il y a une grande différence entre âme (anima) et esprit (spiritus). Mais l’Idée dont je parle ici est la Véritable Idée exemplaire et primordiale, pur influx du Tout-Puissant. Cette Idée, avant la coagulation des principes séminaux en une grossière fabrication externe, qui est la fin de la génération, imprègne aux principes vitaux de l’éther un modèle ou plan d’après lequel le corps sera élaboré et c’est la première production interne ou ébauche de la créature. C’est ce que l’Esprit divin nous suggère dans l’Écriture lorsqu’il dit que « Dieu créa toutes les plantes du champ avant qu’elles ne fussent dans le sol, et toutes les herbes du champ avant qu’elles ne poussent ». Pourtant, sans cette présence, de l’Idée dans la matière, la Création n’était pas réalisée « extramittendo aliquid de essentia ideae » (faisant sortir quelque chose de l’essence de l’idée) car c’est Dieu qui contient sa créature, et non pas la Créature qui contient Dieu. [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 32-36] 2 – Il y a en Dieu quelque chose d’analogue à la méditation […] Il les envisagea d’abord et les fit ensuite. Dieu, en son Idée éternelle prévit ce dont il n’y avait pas encore de copie matérielle. […] Ainsi l’Esprit divin nous instruit-il porrigendo ideas quadam extensione sui extra si (étendant les idées par une certaine extension hors de soi) et parfois plus particulièrement en songes. […] A peine la Lumière divine eut-elle percé le sein de la matière, que l’Idée ou le Plan de tout le monde matériel apparut dans les eaux primordiales comme une image dans un miroir. C’est par ce plan que le Saint-Esprit façonna et modela la structure universelle. Ce mystère ou apparition de l’Idée se manifeste par excellence dans l’analyse magique des corps, car celui qui sait comment imiter les principes de la protochymie de l’Esprit en séparant les principes dans lesquels est emprisonnée la Vie, peut en voir l’empreinte expérimentalement dans les vêtements extérieurs de la nature. […]. Mais il faut être averti de ce que l’Idée est double, divine et naturelle. L’idée naturelle est un Esprit de feu, invisible, créé à proprement parler une simple enveloppe ou vêtement de la véritable idée d’où l’appellation des platoniciens « nimbus numinis descendentis » […] L’idée dont je parle ici est la Véritable Idée exemplaire et primordiale, pur influx du Tout-Puissant. Cette Idée, avant la coagulation des principes séminaux en une grossière fabrication externe qui est la fin de la génération, imprègne aux principes vitaux de l’éther un modèle ou plan d’après lequel le corps sera élaboré et c’est la première production interne ou ébauche de la Créature. [d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 80] 3 – L’idée de l’Art, c’est l’Hué céleste ; par Tirésias, elle s’exprime car dans la semence se trouve le programme ou idée exprimée de toute création. Le moyen, c’est l’électrum ou l’Hué bien logé. |