Terme | Définitions |
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HUÉ | [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 57] 1 – Dans le langage de leurs anciens mystères, les Grecs avaient donné à ce mercure qu’on met en l’outre, le nom sacré d’Hué, c’est-à-dire, pleus! C’est le nom le plus convenable à cet esprit vagabond et toujours irrité, insatisfait, cherchant perpétuellement à se corporifier en un lieu convenable. L’Adepte de l’Art chymique est seul à pouvoir l’y aider, c’est pourquoi il est le plus précieux des hommes. Cuire l’air pour faire croître un arbre métallique, quelle folie aux yeux des gens! Ainsi les alchymistes sont seuls au monde. [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 65] 2 – Voilà l’or de la vie ou mercure vulgaire errant et non fixé, suspendu dans le grand Océan qui entoure notre globe. Nous avons vu déjà qu’un des noms de l’or volatil dans les mystères d’Éleusis était Hué!, pleus! Dans cet état qui correspond au monde platonicien des idées, le génie d’Hué pense le monde sans en avoir le poids. C’est un mage sans magie, muet, errant, perpétuellement en quête d’un lieu, d’un logement terrestre et fixe, car cette pensée désire parler, se dire, se définir, peser en corps et mesurer, car le logos platonicien est défini comme la mesure de toutes choses. Cet errant ne peut donc accomplir son grand désir: former son fruit en l’Art, c’est pourquoi il est appelé Ulysse, l’irrité. Voir : Dissolvant 1, Kué 1 |