Terme | Définitions |
---|---|
TYPHON | [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 361] 1 – Or d’après Plutarque, Osiris c’est le Saint Verbe (ƒeroj logoj) que Typhon, son ennemi, ensevelit, disperse et obscurcit par ignorance, et grossièreté. Quant à Isis, c’est celle qui le rétablit au profit de ceux qui sont «accomplis dans la divinité». Isis écrit la parole sacrée pour l’instruction des hommes, et Typhon l’efface à mesure. L’union d’Isis et d’Osiris engendre Horus qui est appelé «Vengeur de son Père». Horus vainqueur ne détruisit pas entièrement Typhon, mais se contenta de lui enlever sa force et son activité malfaisante en l’émasculant. Seth devient alors un auxiliaire indispensable à la manifestation de cette sainte parole, car sans lui Isis et Osiris ne pourraient se manifester. […] Le nom grec de Seth était Typhon. On trouve dans cette langue, d’autres mots de la même racine qui nous permettent d’en déterminer le sens, tel tufloj : aveugle; tufoj : fumée, vapeur qui monte au cerveau, torpeur, stupeur, léthargie; tufow : aveugler, enfumer, stupéfier, hébéter, incendier, brûler, mais aussi : couver. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 518] 2 – On voit dans Typhon un esprit actif, violent, sulfureux, igné, dissolvant, sous la forme d’un vent impétueux et empoisonné qui détruit tout. [Plutarique, Isis et Osiris, la Maisnie, 1979, p. 23] 3 – [Typhon] ne s’emploie qu’à déchiqueter et qu’à ternir la parole sacrée. Mais le Déesse Isis sait la rassembler en son intégrité. [Plutarique, Isis et Osiris, la Maisnie, 1979, p. 170] 4 –[Horus] ne détruisit pas entièrement Typhon, mais il lui enleva sa force et son activité. C’est pour cela, disent-ils, qu’à Coptos la statue Horus tient dans une de ses mains le membre viril de Typhon. De plus, leurs mythologues racontent qu’Hermès, après avoir ôté à Typhon ses nerfs, en fit des cordes pour sa lyre. C’est une façon de nous apprendre que lorsque la Raison organisa le monde, elle établit l’harmonie en la faisant résulter d’éléments opposés, qu’elle n’anéantit pas la force destructrice, mais qu’elle se contenta de la régulariser. |