Terme | Définitions |
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OSIRIS | [d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 297] 1 – Set, frère-ennemi d’Osiris, l’ayant invité à un banquet, présenta aux convives un magnifique sarcophage dont il ferait cadeau, disait-il, à celui dont la stature correspondrait exactement aux dimensions de ce cercueil. Osiris s’y coucha et aussitôt Set, refermant le couvercle, jeta dans le Nil le sarcophage et son contenu. L’allusion est claire : Osiris qui représente le Verbe, voulant mesurer ce monde sublunaire, y fut précipité à la suite d’une suggestion de son ennemi. Platon ne disait-il pas que le logos était la mesure de toutes choses ? [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 286-287] 2 – Cette seconde opération étant semblable à la première, sa clef est la solution de la matière, ou la division des membres d’Osiris en beaucoup de parties. Le coffre où ce prince est enfermé est le vase philosophique scellé hermétiquement. Typhon et ses complices sont les agents de la dissolution, […]. La dispersion des membres du corps d’Osiris, est la volatilisation de l’or Philosophique ; la réunion de ses membres indique la fixation. Elle se fait par les soins d’Isis, ou la terre, qui comme un aimant, disent les philosophes, attire à elle les parties volatilisées ; alors Isis avec le secours de son fils Horus combat Typhon, le tue, règne glorieusement ; et se réunit enfin à son cher époux dans le même tombeau ; c’est-à-dire, que la matière dissoute, se coagule, et se fixe dans le même vase, parce qu’un axiome des philosophes est solutio corporis est coagulatio spiritus. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 274-275] 3 – […] on ne trouvera point d’embarras ni de difficultés à concevoir […] comment même Osiris a pu être père d’Isis, puisqu’Osiris étant le feu caché de la matière, c’est lui qui donne la forme, la consistance, et la fixité qu’elle acquiert dans la suite. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 250] 4 – Osiris était le bon principe, ou l’humeur radicale, la base du mixte, et la partie pure et homogène ; Typhon était le mauvais principe, ou les parties hétérogènes, accidentelles, et principe de destruction et de mort, comme Osiris l’était de vie et de conservation. [Plutarique, Isis et Osiris, la Maisnie, 1979, p. 182] 5 – Quant au nom d’Osiris (”Osirij), il provient de l’association des deux mots : Ósioj, saint, et ƒerÒj, sacré. Il y a, en effet, un rapport commun entre les choses qui se trouvent au ciel et celles qui sont dans l’Hadès, et les Anciens avaient pour habitude d’appeler saintes les premières, et sacrées les secondes. [Plutarque, Isis et Osiris, la Maisnie, 1979, p. 111] 6 – Osiris est le Nil qui s’unit avec Isis, la terre, et Typhon est la mer dans laquelle le Nil en s’y jetant disparaît et se disperse, hormis toutefois cette quantité d’eau que la terre s’approprie et reçoit, et qui devient pour elle, grâce au fleuve, une semence féconde. Voir aussi : Feu 5, Saint des Saints 1, Typhon 1, Isis 2 |