Terme | Définitions |
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FOI | [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 381] 1 – La foi, certitude spirituelle de la vérité non encore démontrée, préscience du réalisable, est ce flambeau que Dieu a mis dans l’âme humaine pour l’éclairer, la guider, l’instruire et l’élever. Nos sens nous égarent souvent ; la foi, elle, ne nous trompe jamais. « La foi seule, écrit un philosophe anonyme, formule une volonté positive ; le doute la rend neutre et le scepticisme négative ». [Dorn, G., La clef de toute la philosophie chimistique, Beya, 2013, p. 123] 2 – Si on dit que la foi provient de l’ouïe, c’est parce que ce qu’on voit n’est pas la foi, mais une science certaine par démonstrations oculaires. L’Écriture sainte en rend témoignage : « Tu as cru parce que tu as vu. Bienheureux ceux qui ont cru sans avoir vu. (Jean, XX, 29) ». [Épitre de Saint Paul aux hébreux, XI, 1] 3 – La foi est la substance des choses espérées et l’argument des invisibles. [Agrippa, H.-C., La Philosophie occulte, t. 3, Éditions Traditionnelles, 1981, p. 17] 4 – Pour la Foi, qui est supérieure à toutes les autres [« guides de la Religion », c’est-à-dire à l’amour et à l’espérance], en tant qu’elle n’est point fondée sur les paroles des hommes mais plutôt qu’elle est toute appuyée sur la révélation divine, elle éclaire toutes choses dans l’univers ; car descendant d’en haut, procédant de la première lumière et en étant plus proche, elle est beaucoup plus noble et plus digne que les sciences, les arts, les opinions et le témoignage des hommes et des autres créatures arrivant à notre intellect par réflexion reçue de la lumière première. Enfin, par la foi l’homme devient quelque chose d’égal aux puissances supérieures et possède le même pouvoir. C’est ce qui fait dire à Proclus : de même que la foi qui n’est qu’une légère croyance ou crédulité est au-dessous de la science, ainsi la foi qui est une vraie foi est supersubstantiellement au-dessus de toute science et de tout entendement, et nous unit immédiatement à dieu. [d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 51] 5 – Lorsque le beau mercure brut apparaît coulant au vase bien disposé, il importe au disciple ébloui de voiler immédiatement l’Athanor. La lumière est abiotique, et c’est dans les ténèbres les plus totales que doit germer l’or pur et vivant. Voilà l’épreuve de la foi, la foi du charbonnier qui maintient la chaleur extérieure de l’Athanor sans jamais contempler l’avancement de l’œuvre, dans l’attente patiente des signes démonstratifs indiquant le moment où l’œuf va se briser de lui-même, de l’intérieur. Voir aussi : Vertu 2, Croyance 1 |