Terme | Définitions |
---|---|
TÉNÈBRES | [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 316] 1 – Ce qui est sous tous les degrés du sens, consiste en certaines ténèbres horribles et inexplicables. Les magiciens les appellent ténèbres actives, et leur effet dans la nature est le froid – le teint, le corps et la matrice du froid – tout comme la lumière est le visage, le principe et la fontaine de la chaleur. Ce qui est au-dessus de tout degré d’intelligence est un certain feu, ou lumière, infini et inaccessible. Denys l’Aéropagite les appelle ténèbres divines (caligo divina), car elles sont invisibles et incompréhensibles. Le juif les nomme Ayin, mais en un sens relatif ou, comme disent les universitaires, par respect pour nous. En termes simples, c’est la Déité non-voilée, sans aucune vêture. La substance moyenne ou chaîne entre les deux est ce que nous appelons communément la Nature. C’est l’échelle du grand Chaldéen qui s’étend des ténèbres sous-naturelles jusqu’au feu surnaturel. [Cornutus , « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 35-36] 2 – Du Chaos naît l’Érèbe (”Ereboj), c’est-à-dire la cause qui fait qu’une chose est couverte (™ršfesqai) et enveloppée par une autre*. * Cf. Hésiode, Théogonie, 123 : « Du Chaos naquirent l’Érèbe et la Nuit noire ». On peut rapprocher ”Ereboj, « ténèbres », non seulement du verbe ™ršfw, « couvrir », « ombrager », mais aussi de l’hébreu bri (ereb), « soir », « occident ». Voir aussi : Alpha 1, Putréfaction 1 |