Terme | Définitions |
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PUTRÉFACTION | [Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 34] 1 – Pour toute naissance future, la putréfaction ne peut s’accomplir sans la dissolution simultanée, et toutes deux ensemble s’accompagnent de ces ténèbres dont les anciens marquèrent l’épaisseur en prononçant hyperboliquement qu’elles sont d’un noir plus noir que le noir même. [Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 53] 2 – Dans ce riche chaos, universel et gros de naissances latentes, dont les anciens auteurs répètent à l’envi, qu’il est la vraie matière de leur ouvrage gigantesque, il est permis de concevoir que préexiste également le fumier nécessaire à toute germination, ce caput mortuum, cette tête morte qui se sépare de la substance mondée sous-jacente. [Dorn, Gérard, L’artifice chymistique, Beya, 2015, p. 254] 3 – On compare la putréfaction des chymistes à l’étude des philosophes. Car, de même que les philosophes se disposent à la connaissance par l’étude, de même les choses naturelles se disposent par la putréfaction à la solution. À celle-ci est comparée la connaissance philosophique : Tout comme les corps se résolvent par la solution, les doutes des philosophes se résolvent par la connaissance. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 179] 4– La putréfaction est en quelque façon, la clef de toutes les opérations, quoiqu’elle ne soit pas proprement la première. Elle nous découvre l’intérieur du mixte : elle est l’outil qui rompt les liens des parties ; elle fait, comme le disent les philosophes, l’occulte manifeste. Elle est le principe du changement des formes, la mort des accidentelles, le premier pas à la génération, le commencement et le terme de la vie ; le milieu entre le non être et l’être. Voir aussi : Saturne 3 |