Terme | Définitions |
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NOIR | [Fulcanelli, Le Mystère des Cathédrales, Pauvert, 1964, p. 108-109] 1 – La couleur noire fut donnée à Saturne qui devint, en spagyrie, l’hiéroglyphe du plomb, en astrologie une planète maléfique, en hermétique le dragon noir ou Plomb des Philosophes, en magie la Poule noire, etc. Dans les temples d’Égypte, lorsque le récipiendaire était sur le point de passer les épreuves initiatiques, un prêtre s’approchait de lui et lui glissait à l’oreille cette phrase mystérieuse : « Souviens-toi qu’Osiris est un dieu noir ! ». C’est la couleur symbolique des Ténèbres et des Ombres cimmériennes, celle de Satan, à qui l’on offrait des roses noires, et aussi celle du Chaos primitif, où les semences de toutes choses sont confuses et mélangées ; c’est le sable de la science héraldique et l’emblème de l’élément terre, de la nuit et de la mort. [Mallinger J., Pythagore et les mystères, Planquart, 1974, p. 72] 2 – La peau d’un agneau noir […] symbolise la nature animale, les passions violentes, les appétits grossiers dont le sage doit se dépouiller, pour arriver à la lumière. La couleur noire de cette peau rituelle est le symbole de l’aveuglement profane, dont le myste doit parvenir à se libérer. [van Kasteel, Hans (éd.), Oracles et Prophétie, Beya, 2011, p. 46] 3 – Selon l’exégèse hébraïque recueillie dans le « Commentaire multiple » ou Midrache rabbah, la femme « noire et belle » du cantique de Salomon serait la Knesset Israel, la « communauté d’Israël ». Les extraits du Midrache traitent des deux aspects de la Knesset Israel, selon qu’elle est objet de colère ou d’amour de la part de son Seigneur, c’est-à-dire selon qu’elle est séparée d’Israël ou réunie à lui. [van Kasteel, Hans (éd.), Oracles et Prophétie, Beya, 2011, p. 46] 4 – Comme le souligne le commentaire du Zohar, il n’y a pas de plus excellente restauration que celle qui inclut les êtres d’en bas, au point que même les anges la jalousent. C’est pour cette raison qu’Origène insiste, dans l’extrait suivant, sur l’importance de ne pas mépriser le premier aspect de noirceur, c’est-à-dire d’incarnation, car c’est précisément grâce à cela que Moïse obtint la grâce de contempler Dieu face à face. [Eustathe, « Commentaires sur l’Iliade », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 573] 5 – La « pierre noire » pourrait signifier ici la solidité de la prudence. Elle serait « noire » en raison de la profondeur et de la difficulté de voir et de comprendre ; « rude », puisque telle est la vertu d’après Hésiode ; « grande », à cause du sommet de la vertu ; enfin, elle gît là comme « délimitation du champ », puisqu’elle différencie les hommes, en ce sens que les vertueux se distinguent ainsi des médiocres. Voir aussi : Putréfaction 1, Saturne 3, Soleil 5, Mercure des Philosophes 1, Rose 1, Moly 5 |