Terme | Définitions |
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VERTU | [Dorn, Gérard, L’artifice chymistique, Beya, 2015, p. 253] 1 – La vertu des choses est la vérité de chaque chose. La vérité est l’efficacité connue par un signe ou une expérience. L’efficacité est une influence céleste. Tout ce qui n’est pas du ciel ne peut être dit vertu, mais son faux simulacre. [Charpentier A., Les mystères du Panthéon romain. L’ésotérisme de Virgile, S.l.n.d., p. 147] 2 – Commençons par observer que ces vers (Virgile, Énéide, VI, 847 et suivants) se répartissent en 3 et 4, nombres respectifs du Ciel et de la Terre*. * Tradition annonçant la distinction entre les trois "vertus théologales" (c.à.d. spirituelles) et cardinales" (i.e. morales). Foi, Espérance et Charité traduisent, bien qu'en termes moins clairs, les concepts anciens de Sagesse, Force et Beauté, attributs du Verbe symbolisés aussi par l'olivier d'Athèna, le peuplier d'Héraklès et le Myrte d'Aphrodite. Les quatre vertus cardinales, Prudence, Tempérance, Force et Justice, représentent le fondement de la vie sociale. Cette répartition des "vertus" est aussi à la base du Trivium et du Quadrivium médiévaux. [Pythagore, Les vers d’or. Commentés par Hiéroclès (trad. M. Meunier), L’artisan du livre, 1925, p. 121, n°1] 3 – La vie heureuse est la vie qui nous donne de ressembler à Dieu. Or, écrit Plotin, En. I, liv. II, 3, « en quel sens disons-nous que les vertus sont des purifications et que, par la purification surtout, nous devenons semblables à Dieu ? N’est-ce pas parce que l’âme est mauvaise tant qu’elle est mêlée au corps, qu’elle est en sympathie avec lui et qu’elle juge d’accord avec lui, tandis qu’elle est bonne et possède la vertu si cet accord n’a pas lieu, et si elle agit toute seule (action qui est la pensée et la prudence), si elle n’est plus en sympathie avec lui (et c’est là la tempérance), si le corps, une fois quitté, elle ne ressent plus la crainte (c’est le courage), si la raison et l’intelligence dominent sans résistance (c’est la justice). L’âme ainsi disposée pense l’intelligible et elle est ainsi sans passion. Cette disposition peut être appelée, en toute vérité, ressemblance avec Dieu. » Trad. E. Bréhier. Voir aussi : Gabriel 3 |