Terme | Définitions |
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CRAINTE | [d’Hooghvorst, C., Le Livre d’Adam, Beya, 2008, p. 52] 1 –« Dans un commencement (ty$)rb, berechit) » (Gen. I, 1). « Le commencement de la sagesse (hmkh, hokmah) est la crainte [note 47 : Malkout (twklm), racine de la justice, est aussi appelée « crainte »] de IHVH (hwhy), elle est la bonne intelligence de tous ceux qui pratiquent [les commandements], sa louange subsiste à jamais ». (Psaumes cxi, 10). Au lieu – dit-il – de : « le commencement de la sagesse » (ibid.), il aurait été plus convenable de dire : « la fin de la sagesse est la crainte de IHVH » [note 48 : c’est malkout, la sagesse inférieure], puisque la crainte de IHVH est la limite (ou « fin », vWs, sof) de la sagesse. En fait, cette sagesse dont parle le verset est la porte d’entrée initiale qui mène au degré de la suprême sagesse […]. Ainsi, la première porte d’accès à la sagesse suprême est la crainte de IHVH. C’est ce qui est signifié par le mot rechit (ty<)r), « commencement ». [note 55 : Celui qui atteint malkout, atteint en quelque sorte aussi la sagesse suprême (hokmah), car la série des sephirot est un monde uni et la sagesse suprême demeure et se reflète dans l’inférieure]. [Le Bahir, Arché, 1987, p. 147] 2 – - Que signifie le « Trésor de la Torah » ? - Puisqu’il est écrit (Is. XXXIII, 6) : La crainte de YHWH, c’est son trésor, c’est pourquoi l’homme doit d’abord craindre les cieux et ensuite seulement il étudiera la Torah. [Le Bahir, Arché, 1987, p. 150] 3 – - Que signifie la « Crainte de YHWH » ? - C’est la « Première Lumière ». Car Rabbi May dit : Il est écrit (Gen. I, 3) : Et Elohim dit : Que la lumière soit ! Et il y avait eu, Lumière. - L’écriture n’ajoute pas [à cet endroit] : « Il fut ainsi ! » - En réalité, de là nous déduisons que cette lumière était très grande et qu’aucune créature ne pouvait la contempler. Le Saint, béni soit-Il, la mit en réserve pour les justes de l’époque messianique. C’est la mesure [dont dépend] toute la « marchandise précieuse » (sehora) qui se trouve dans le monde. [Héraclite, « Allégories d’Homère », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 130-131] 4 – Par « Dionysos », le poète entend parler du vin ; il le qualifie de « délirant », parce que ceux qui abusent de cette boisson ont la raison qui chancelle. De même, il lui arrive de qualifier de « verte » la crainte, et d’« amère » la guerre, reportant les sensations qui en résultent sur leur origine même*. Lycurgue, que le destin avait fait maître d’un bon vignoble, était sorti à la fin de l’été, quand on récolte les fruits de Dionysos, vers le mont très fertile de Nysa : que la cueillette des grappes se poursuit, Dionysos est « épouvanté » : de même, en effet, que l’épouvante, d’ordinaire, fait tourner l’esprit, de même on fait tourner le raisin pressé en vin. On a généralement l’habitude, pour garder et maintenir inaltéré ce vin, d’y mêler de l’eau de mer. Dionysos, donc, « plongea dans les flots de la mer, où Thétis (Qštij) le reçut dans son giron » : après le pressurage, enfin, on entrepose (qšsij) le vin ; il connaît là son dernier récipient. Il est « craintif » (deidiÒta), allusion au fait que le vin doux, récemment pressé, commence sans tarder à s’agiter et à se transformer : le poète, en effet, donne au frémissement le nom de « crainte » (dšoj). Homère montre là qu’il sait se servir de l’allégorie non seulement en philosophe, mais aussi en théoricien de l’agriculture. * Cf. Iliade, VI, 479, etc. ; X, 8. Voir aussi Eustathe, Commentaires sur l’Odyssée, t. I, p. 442, ll. 9 et 10 : « Le poète qualifie ici de “verte” la crainte qui rend vert ou pâle, de même que les Anciens qualifient de “rouge” le vin, non seulement celui qui est noir, mais aussi celui qui rend rouge le buveur ». Voir aussi : Gabriel 3 |