Terme | Définitions |
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ASTRE | [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 235] 1 – Quant aux astres, ils inclinent, mais ils ne contraignent pas. Ils exercent une action bénéfique sur l’homme, qu’ils rendent capable d’exécuter toutes sortes d’ouvrages. Cependant l’homme est libre de s’y soumettre ou de l’ignorer. Ou bien il fait ce à quoi le disposent les astres, ou bien il ne répond pas à leur appel. Les astres ne le contraignent pas. [Cornutus, « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 56 note 150] 2 – Les mots ¢st»r et ¥stron, « astre », sont expliqués étymologiquement par un a privatif et stereÒj, « solide », ou sthr…zein, « fixer ». Avant d’être fixée, l’île de Délos s’appelle 'Aster…a, « Non-solide » ; elle eut aussi le nom de ¥stron. [Pythagore, Les vers d’or. Commentés par Hiéroclès (trad. M. Meunier), L’artisan du livre, 1925, p. 304] 3 – Il en est de même pour les astres, ils sont essence incorporelle dans leur élément le plus haut, et substance corporelle dans leur partie la plus basse. Le soleil lui-même est un tout composé de corporel et d’incorporel, non point que ses parties, d’abord séparées, se soient ensuite groupées, car elles pourraient de ce fait de nouveau se disjoindre, mais elles ont été constituées en même temps et naturellement disposées dans un ordre qui veut que l’une d’elles commande et l’autre obéisse. [Hermès Trismégiste., Corpus Hermeticum. Les Belles Lettres, 1972, vol. III, p. 37] 4 – Au-dessous de la lune, il y a des astres d’une autre sorte, périssables, inactifs, n’ayant de consistance que pour une brève durée : issus des exhalaisons de la terre même dans l’air qui recouvre la terre, nous les voyons nous-mêmes se dissoudre, pareils, quant à la nature, aux animaux inutiles de la terre, et ils ne naissent pour rien d’autre que pour mourir, comme la race des mouches, des puces, des vers et autres semblables. Ces animaux en effet, ô Tat, n’ont d’utilité ni pour nous ni pour le monde, au contraire, ils gênent et nuisent, puisqu’ils sont des superfétations de la nature et naissent sans but : tout de même, ces astres issus des exhalaisons de la terre, loin d’atteindre à la région d’en haut (ils n’en ont pas la force puisque c’est d’en-bas qu’ils s’élèvent), tirés vers le bas en raison de leur lourde masse, par leur propre matière, se désagrègent rapidement, et, une fois dissous, retombent sur la terre sans avoir produit nul effet sinon d’avoir troublé l’air qui couvre la terre. Voir aussi : Ciel 4 |