[Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 124]

1 – Porter notre croix, c’est assumer les dons qui nous viennent de Dieu, c’est chercher les trésors enfouis en notre fond, nous garder de les faire servir au mal, les mettre à profit en imitant le Christ. C’est mourir et vivre en Dieu.

[Douzetemps, Les Mystères de la croix de Jésus-Christ et de ses membres, Archè, 1975, p. 30]

2 – La croix seule par la foi fait mourir le vieil homme, pour ressusciter le nouveau : car c’est là le but, l’ouvrage et le caractère véritable de la croix de renouveler toutes choses dans le ciel et dans la terre.

[Douzetemps, Les Mystères de la croix de Jésus-Christ et de ses membres, Archè, 1975, p. 114]

3 – La croix est le caractère des élus, et la clef du ciel, il n’y a ni porte ni portail qu’elle n’ouvre ; c’est le dissolvant universel, qui tire de l’eau hors des cœurs de rocher.

 [Douzetemps, Les Mystères de la croix de Jésus-Christ et de ses membres, Archè, 1975, p. 122-123]

4 – La croix fait un globe, elle embrasse par ses quatre angles : l’espace entre ces quatre angles fait par les quatre éléments :

-          - la terre est en bas à gauche, elle doit devenir

-         - eau qui est vis-à-vis à la droite, par la pénitence ; l’eau doit se sublimer et se purifier, se subtiliser et spiritualiser par la prière et oraison du cœur, pour devenir

-         - feu par les mouvements et les ravissements sacrés de l’amour pur et constant : le feu enfin doit se cuire par le feu de cette même charité ardente, afin qu’il acquière par ces épreuves de feu le degré de fixité permanente, qui résiste à toutes les épreuves du feu de la colère divine, et qu’il devienne un or pur transparent mêlé d’eau et de feu qui est son dernier degré.

[Della Riviera, C., Le Monde magique des héros, Archè, 1977, p. 96-98]

5 – La croix symbolique peut être considérée de trois mystérieuses manières :

-        -   consistant en deux lignes droites, elle nous représente le premier nombre binaire signifiant la matière, et symbole d’impureté, d’imperfection et de confusion ; mais voulant cette dualité passer de l’imparfait à la perfection, et de la matière confuse à la pure et simple forme, il lui convient de se tourner vers le premier nombre impair et incomposé, c’est-à-dire le ternaire.

-        -   composée de deux lignes droites et par un point commun, en qui lesdites lignes sont connexes et conjointes. […] La forme, concentrée et occultée dans la matière n’est pas encore, dans le ternaire, parfaitement mise en acte.

-         - quaternaire parce que ôté de la croix, le point copulatif, y demeurant formellement quatre lignes droites, lesquelles symboliquement, démontrent les quatre éléments, dont l’inimitié innée nous est manifestée par le site divers et opposé.

Voir aussi : Saturne 1