Terme | Définitions |
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HUMIDE RADICAL | [Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 77] 1 –Ce feu souverainement pur qui est l’habitacle de la Majesté divine constitue l’âme universelle de la nature, il descend de l’Archétype au Ciel Astral ; là il s’enveloppe de l’eau céleste, pour se précipiter au-dessous ; il communique la source de la vie à tous les êtres sublunaires ; cette semence spirituelle ne se montre jamais nue, elle est couverte d’une apparence vile et méprisée. Cette âme ou feu surcéleste est appelée soufre ; l’esprit humide émané du Ciel firmamental est appelé Mercure. Ces deux substances célestes, lorsqu’elles sont unies, forment l’humide radical de toutes choses. Cette âme et cet esprit humide, unis comme une seule et même essence indivisible, ne deviennent sensibles que par l’effet de leur union et de leur amour mutuel qui forme une troisième substance que l’on nomme sel ; sel astral, nitre de l’air qui les cache, qui les recèle dans son sein et ne forme avec eux qu’une même substance composée de trois. C’est dans cet état que l’attrament Philosophique les attire, se les incorpore, et les rend sensibles. Ce sel est celui de la sapience, il forme le lien du feu et de l’eau, du sec et de l’humide ; il est le troisième principe. Dans l’air il est subtil, fluide, invisible et impalpable ; il n’y est sensible que par les effets qu’il produit sur les composés élémentaires. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, p. 134] 2 – Il est certain qu’il n’y a qu’un seul principe dans toute la Nature, et qu’il l’est de la pierre comme des autres choses. Il faut donc savoir distinguer ce que les Philosophes disent de la matière en général, d’avec ce qu’ils en disent en particulier. Il n’a aussi qu’un seul esprit fixe, composé d’un feu très pur, et incombustible, qui fait sa demeure dans l’humide radical des mixtes. Il est plus parfait dans l’or que dans toute autre chose, et le seul mercure des philosophes a la propriété et la vertu de le tirer de sa prison, de le corrompre et de la disposer à la génération. [Crassellame, M. A., La Lumière sortant par soi-même des ténèbres, Bibliotheca Hermetica, p. 53-57] 3 – Pierre des Philosophes n’est autre chose que l’humide radical des éléments répandu à la vérité en eux mais réuni dans leur Pierre et dépouillé de toute souillure étrangère. […] Lorsque notre humide radical, dans lequel le feu de la vie est enfermé, vient à se consumer, la nature a besoin qu’on lui fournisse du nouvel humide par le moyen des aliments sans quoi cette lumière de la vie, libre de ses biens, s’envolerait. […] Mais si quelqu’un pouvait lui donner une essence dépouillée d’excréments et parfaitement purifiée par l’art, alors sans doute la chaleur naturelle attirerait cette essence à soi, l convertirait en sa nature et redonnerait au corps sa première vigueur. […] Or, dans la substance des mixtes, ce qu’il y a de plus constant et de plus pur, c’est leur humide radical lequel contient proprement toute la nature du mixte […] C’est donc là un véritable milieu et un sujet capable de contenir en son centre la vie du corps laquelle n’est autre chose que le chaud inné, le feu de nature et le vrai soufre des sages, que les philosophes savent amener de puissance en actes dans leur Pierre. Ainsi celui qui a la Pierre des philosophes a l’humide radical des choses dans lequel le chaud inné qui y était enfermé a pris la domination par le moyen d’un artifice subtil mais naturel et a déterminé sa propre humidité, la transmuant par une douce coction en soufre igné […] ce qui fait que lorsqu’on a l’humide radical de quelque chose, on en a toute l’essence, toute la puissance et toutes les vertus, mais il faut qu’il soit extrait avec beaucoup d’industrie, par un moyen naturel et philosophique et non pas selon l’art spagirique des chimistes vulgaires. |