Terme | Définitions |
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ESPRIT-SAINT | [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 188] 1 – Dans la notation alchimique, toute barre ou trait, quelle que soit sa direction, est la signature graphique conventionnelle de l’esprit, ce qui mérite d’être retenu si l’on veut découvrir quel corps se dissimule sous l’épithète d’or philosophique, père du mercure et ‘soleil’ de l’œuvre. (Esprit = feu ou soufre incombustible). [Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 26] 2 – L’esprit se nourrit des principes analogues à lui-même qu’il trouve dans l’air que l’homme respire. C’est-à-dire que l’âme du monde, l’esprit universel sont sa nourriture spéciale et particulière… il est l’instrument dont Dieu se sert pour donner la forme à l’univers et l’être à tous les mixtes. La conservation du corps est confiée à l’esprit. C’est lui qui travaille dans les laboratoires intérieurs, les aliments qui le nourrissent. C’est le véritable Archée dont les savants placent la plus grande force au cœur et à l’orifice de l’estomac. C’est le principe igné qui constitue l’âme agissante de l’homme, qui donne à son corps l’action et le mouvement sous les ordres de l’âme, comme l’Univers le reçoit par les Éléments simples sous les ordres de Dieu. L’esprit donne la vie au corps, il la lui conserve autant que ses facultés le lui permettent, il le rendrait presque immortel si lui-même dans toutes les époques de la vie pouvait être substanté en qualité et en quantités suffisantes. [Khunrath, H., Amphithéâtre de l’éternelle sapience, Hanau, 1609, p. 158] 3 – ,yhla hvr Ruach Elohim est l’Esprit, le souffle saint, la respiration de hvhy le saint : la Vapeur de la vertu de Dieu Omnipotent et sachant tout et une certaine émanation ou émission de fécondité vitale du premier et souverain moteur, vivifique et puissante, provenant du gouffre profondissime de sa Divinité, où sont les formes (ideae) c’est-à-dire les Exemplaires, les Espèces, les Raisons séminatrices primordiales et radicales, les volontés opératoires, et les causes effectrices de toutes les choses qui, conçues et préexistantes dans l’intelligence de l’archétype et artisan suprême (hmkx Hochmah la Sapience les produisant dans sa Bonté) doivent être ensuite produites et accomplies à l’avenir dans le Monde. Toutes ces choses (Elohim créateur et formateur, l’ayant ordonné et commandé par son Verbe, Genèse I), qu’il a voulu douer d’existence dans ce Théâtre mondain, ont été produites et faites dans ce globe sublunaire et revêtues de terre et d’eau, Þlh ou matière première commune et universelle, par l’intervention du Ciel. J’ajoute : Ruach Elohim est morf¾ ou la forme de toutes choses, interne, oÙsi£dhj, essentielle ; l’Âme universelle du Monde ; la Vertu substantielle subsistant per se, cause de toute créature de ce monde qui doit subsister ; l’Essence (parce qu’il est incréé), vraiment quinte ; et (pour me servir d’une expression très usitée) la nature ipsissime et substantifique des choses. C’est la Puissance (numen) de Dieu et la Divine Raison insérée dans tout le monde et ses parties, et auteur et artisan de toutes ces choses. C’est l’Esprit Un (par l’essence et le nombre) de Dieu : c’est l’Âme une de cette Université une, visible et corporelle ; âme catholique, mais cependant polupoik…loj c’est-à-dire multiforme (Sapience VII, 22 ; S. Paul aux Ephes. III, 10) et dont les divers rayons et étincelles furent enfermés dans le môle de la première masse matérielle et de là dispersés et dissipés ; et ces étincelles de l’Âme universelle et une, disjonctivement et séparativement innombrables, habitent maintenant dans les parties du Monde qui furent disjointes ensuite et séparées de la masse du corps et même de sa circonférence. Voir : Circoncision 1, Binah 2 |