Terme | Définitions |
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EIN SOPH | [d’Hooghvorst, C., Le Livre d’Adam, Beya, 2008, p. 76] 1 – Le rêve de Dieu. L’inconnaissable, origine de Tout, ne peut se définir. La tradition judaïque l’appelle ein soph (vws }y)), le « sans limites » […]. On ne peut ni le connaître ni le limiter. Il n’est donc pas objet de révélation […]. L’ein soph se pense lui-même, ou plus exactement se rêve, et ce rêve est la première de toutes ses émanations (dont l’ensemble constitue les 10 sephirot). On l’appelle « la couronne céleste », en hébreu keter elion (}wyl( rtk). Cette première émanation de l’ein soph est décrite comme une matière très fluide, la plus subtile qui soit, appelée par les sages de vérité, semence. Mais cette pensée divine peut être atteinte par l’homme dans ce qui est précisément appelé le don de la Torah ou création. C’est dans cette création que la divinité s’exprime et se connaît en se définissant. Israël, en le contemplant, se révèle à lui-même également, comme dans un mystérieux miroir. Et tout cela est appelé alliance. Ainsi, la Torah et l’alliance ne sont qu’une seule et même chose donnée à Israël dans le mystère de la bénédiction. Ce rêve, cette première émanation de l’inconnaissable, cette pensée, se dit holem ({lwx), le nom d’une voyelle longue en hébreu (ô), représentée par un point qui se place au-dessus de la consonne. Le mot holem procède du verbe halom ({lx), qui signifie « rêver » ; de là, le mot halom ({lwx), rêve. [d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 229] 2 – L’inconnaissable, origine de Tout, ne peut se définir. La tradition judaïque l’appelle l’Ein Soph, le Sans Limites, admirable négation excluant toute définition et qui convient parfaitement à ce dont il s’agit : on ne peut ni le connaître ni le limiter. Il n’est donc pas objet de révélation : « Sache […] que de l’Ein Soph […] on ne trouve aucune allusion ni dans la Torah, ni dans les Prophètes […] Il n’y a que les maîtres de l’adoration qui en aient fait une certaine allusion. » L’Ein Soph se pense lui-même, ou plus exactement, se rêve et ce rêve est la première de toutes ses émanations. On l’appelle la Couronne Céleste (כתר עליון). [d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 231] 3 – Le tétragramme (יהוה) est le lieu de l’existence de l’Ein Soph, le lieu de la vérité : « Puisque nous ne pouvons atteinde l’Ein Soph du Saint, béni soit-Il, il a fait un lieu (מקום) et celui-ci est appelé d’un nom qui invoque l’idée de limite et c’est là l’existence du Saint béni soit-Il ». Voir aussi : Sephirot 1, Keter 2, Éther 1 |