Terme | Définitions |
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COQ | [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 314] 1 – Dans l’antiquité, le coq était attribué au dieu Mercure. Les grecs le désignaient par le mot ¢lšktwr, qui tantôt signifie vierge et tantôt épouse, expressions caractéristiques de l’un et de l’autre mercure ; cabalistiquement, ¢lšktwr joue avec ¥lektoj « ce qui ne doit ou ne peut être dit, secret, mystérieux ». [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 429] 2 – Moins évocateur est le caducée, qui retient, dans la langue grecque, le sens d’annonciateur. Les mots khrÚkeion et khrÚkion, caducée, marquent tous deux le héraut ou crieur public ; seule, leur commune racine kÁrux, le coq (parce que cet oiseau annonce le lever du jour et de la lumière, l’aurore), exprime l’une des qualités du vif-argent secret. C’est la raison pour laquelle le coq héraut du soleil, était consacré au dieu Mercure et figure sur nos clochers d’églises. [Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 38-39] 3 – Le nom de Gaulois ne fut originairement donné à la nation formée de plusieurs peuples rassemblés qu’à cause de la prédilection qu’ils avaient pour le Dieu Mercure, et dont le Coq (Gallus) était le symbole. Selon les Gaulois, Mercure était le dispensateur de tous les biens du ciel avec lequel il entretenait leur commerce et leur union ; c’est la science de cette correspondance du Ciel avec la Terre que les Druides appelaient la science de la magie naturelle. Le coq qu’ils avaient consacré à Mercure avait aussi un sens plus mystérieux que celui qu’ils lui donnaient vulgairement ; selon celui-ci, il désignait la vigilance et le soin que le peuple devait apporter aux travaux agricoles, comme une condition indispensable au culte de Mercure pour se le rendre favorable. Mais selon le sens mystérieux de l’art, le coq désignait le moment où les bénignes influences de l’aurore venaient revivifier la nature et celui où il fallait moissonner la première matière de l’art sacerdotal. [Rabelais, F., Gargantua, chap. x, p. 70-71] 4 – … résouldre un problème… « Pourquoy le léon qui de son seul cry et rugissement espovante tous animaulx, seulement crainct et révère le coq blanc ? ». Car (ainsi que dict Proclus lib. de Sacrificio et Magia) c’est parce que la présence de la vertus du soleil, qui est l’organe et promptuaire de toute lumière terrestre et sidérale, plus est symbolisante et compétente au coq blanc, tant pour icelle couleur que pour sa propriété et ordre spécifique, que au léon. Plus dict que en forme léonine ont été diables souvent veuz lesquelz à la présence d’un coq blanc soubdainement sont disparuz. Voir aussi : Gabriel 3 |