Terme | Définitions |
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BLANC | [van Lennep, J., Alchimie, Crédit Communal, 1984, p. 30] 1 – L’albification (albedo), ou œuvre au blanc, permettrait d’obtenir la pierre qui pourrait transmuter un métal vil en argent. Spirituellement, elle visait à restituer l’âme au corps purifié. L’œuvre au rouge ou rubification (rubedo) permettait l’intégration de l’esprit ou l’ultime transmutation en or. [Maïer, Michaël, La Table d'or, Beya, 2015, p. 419] 2 – La matière, il l’appelle « Blanche », parce qu’elle montre un peu d’éclat, surtout quand elle a été préparée et mélangée au ferment. C’est un nom de femme, car Blanche joue le rôle du patient et subit l’action de l’homme, ou de l’agent, qui est le soufre. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 185] 3 – Artéphius dit que la blancheur vient de ce que l’âme du corps surnage au-dessus de l’eau comme une crème blanche, et que les esprits s’unissent alors si fortement qu’ils ne peuvent plus s’enfuir, parce qu’ils ont perdu leur volatilité. Le grand secret de l’œuvre est donc de blanchir le laiton, et laisser là tous les livres, afin de ne point s’embarrasser par leur lecture, qui pourrait faire naître des idées de quelque travail inutile et dispendieux. Cette blancheur est la pierre au blanc ; c’est un corps précieux, qui, quand il est fermenté, et devenu élixir au blanc, est plein d’une teinture exubérante, qu’il a la propriété de communiquer à tous les autres métaux. Les esprits volatils auparavant sont alors fixes. Le nouveau corps ressuscite beau, blanc, immortel, victorieux. C’est pourquoi on l’a appelé résurrection, lumière, jour, et de tous les noms qui peuvent indiquer la blancheur, la fixité, l’incorruptibilité. Voir aussi : Moly 1, Mercure des Philosophes 1, Cygne 2 |