Terme | Définitions |
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FERMENT | [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 180-181] 1 – Le ferment est dans l’œuvre ce que le levain est dans la fabrique du pain. On ne peut faire du pain sans levain, et l’on ne peut faire de l’or sans l’or. L’or est donc l’âme et ce qui détermine la forme intrinsèque de la pierre. Ne rougissons pas d’apprendre à faire de l’or et de l’argent, comme le boulanger fait le pain, qui n’est qu’un composé d’eau et de farine pétrie, fermentée, et qui ne diffère l’une de l’autre que par la cuisson. De même la médecine dorée n’est qu’une composition de terre et d’eau, c’est-à-dire de soufre et de mercure fermentés avec l’or ; mais avec un or réincrudé. Car comme on ne peut faire du levain avec du pain cuit, on ne peut en faire un avec l’or vulgaire tant qu’il demeure or vulgaire. Le mercure ou eau mercurielle, est cette eau ; le soufre cette farine, qui par une longue fermentation s’aigrissent et sont faits levain, avec lequel l’or et l’argent sont faits. Et comme le levain se multiplie éternellement, et sert toujours de matière à faire du pain, la médecine philosophique se multiplie aussi, et sert éternellement de levain pour faire de l’or. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 96] 2 – L'eau contient un ferment, un esprit vivifiant qui découle des natures supérieures sur les inférieures dont elle s'est imprégnée en errant dans les airs et qu'elle dépose ensuite dans le sein de la terre. Ce ferment est une semence de vie sans laquelle l'homme, les animaux et les végétaux ne vivraient et n'engendreraient pas. |