Terme | Définitions |
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ÈVE | [d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 281] 1 – « Une inimitié entre toi et ta femme » : car il ne pourra jamais la satisfaire ni ne se satisfera d’elle. La séduction ne fut pour Ève qu’un dol d’amour sans poids. Le mot araméen Hiviah, serpent, de la même racine que Havah, Ève, indique qu’il en devint le mâle sans en avoir les qualités ; ce mot est en effet du genre masculin bien que de consonance féminine, ce qui montre le caractère ambigu de ce mâle séducteur. L’iconographie le montre parfois avec une tête de femme. Quant à Havah, Ève, son nom signifie la vivante, et on l’appelle ‘la mère des vivants’. [Anonyme, Sept instructions aux Frères en saint Jean, Arma Artis, 2004, p. 13] 2 – L’Ève Première qui était la Sagesse de l’Homme Premier (d’où il est écrit qu’elle naquit de sa côté) en devenant son imagination devint son instigatrice et ce fut donc par elle que l’Homme Premier détourna son seul sens du Principe et, par le fait du binaire, se détacha de l’axe primordial imagé par l’Arbre de Vie. Or Ève n’était rien d’autre en l’Homme Premier que la forme spirituelle de la Vierge. [Anonyme, Sept instructions aux Frères en saint Jean, Arma Artis, 2004, p. 55] 3 – Ève était la sensibilité de l’Homme Premier et elle était la forme spirituelle de la Vierge en Adam. Par là il faut entendre qu’Adam et Ève ne formaient qu’un seul dans l’Eden. Et donc Ève était Sagesse, pareille en cela à la Vierge mais incarnée spirituellement en l’Adam spirituel. C’est donc par elle que le tentateur atteignit l’homme en lui montrant un reflet comme s’il fut agi d’un autre, non du Même. Ainsi Ève chutée demeure indispensable à l’homme chuté, mais non point selon les Lois de la chute, bien plutôt par la Sagesse dont elle fut garante et qui demeure en elle, cachée mais intacte, qu’il faut recouvrer par l’intercession de la Vierge et, naturellement par la Grâce du Christ. |