Terme | Définitions |
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ARBRE | [Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 73] 1 – Le chêne, lorsqu’il est vieux et creux, est désigné dans l’ancien grec, par le vocable sarwn…j, sarônis, très voisin de s£rwn, sarôn, exprimant le sexe de la femme. [Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 149] 2 – Le chêne symbolise le minéral brut et noir du début, que les anciens se plaisaient à représenter sous les traits de Lucifer (lux, lucis : lumière, fero : je porte), la bouche démesurément ouverte. [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 22] 3 – « Totus mundus in maligno (mali ligno) positus est » ; tout le monde est établi dans le diable (dans l’arbre du mal). Voici donc l’Arbre de la science du bien et du mal, celui de la Genèse, duquel le Créateur ordonna à Adam de ne point manger. [D’Eckhartshausen, La nuée sur le Sanctuaire, Psyché, 1965, p. 113] 4 – Beaucoup d’hommes ne peuvent point se faire une idée de l’Arbre du Bien et du Mal ; cet arbre était le produit de la matière chaotique, qui était encore dans le centre, et dans laquelle la destructibilité avait encore la supériorité sur l’indestructibilité. La jouissance trop prématurée de ce fruit qui empoisonne et qui dérobe l’immortalité enveloppa Adam dans cette forme matérielle assujettie à la mort. Il tomba parmi les éléments qu’il gouvernait antérieurement. [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 55] 5 – S’il faut accorder que par l’Arbre de Vie est figuré l’Esprit divin (car c’est l’esprit qui vivifie et qui un jour fera passer de la corruptibilité à l’incorruptibilité) il ne sera pas inconsidéré de déduire qu’au contraire, par l’Arbre de la Connaissance soit signifiée quelque nature sensuelle, répugnante au spirituel, en laquelle nos affections pécheresses et mondaines, comme la luxure, la colère et le reste, résident et règnent. Voir aussi : Végétaux 1, Protée 3 |