Terme | Définitions |
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MENS | [Dorn, G., La clef de toute la philosophie chimistique, Beya, 2013, p. 66] 1 – On dit que la mens est bien composée, toutes les fois que l’animus est uni à l’anima d’un lien tel qu’il soit capable de mettre un frein aux appétits du corps. [Dorn, Gérard, L’artifice chymistique, Beya, 2015, p. 217] 2 – La vraie connaissance ne commence pas avant que l’anima, par la comparaison qui lui est offerte entre les choses durables et les caduques (tant de la vie que de la mort), choisisse de se joindre à l’animus, attirée par une plus grande délectation de ce dernier que du corps. C’est de cette connaissance que naît la mens et que la séparation volontaire du corps se trame : l’anima, constatant d’un côté l’aspect hideux du corps et la mort, et de l’autre la supériorité et la félicité perpétuelle de l’animus, désire se connecter à ce dernier (un souffle divin en disposant ainsi), en négligeant totalement l’autre, au point de ne plus rechercher que ce qu’elle voit comme réservé pour son salut par Dieu et pour la gloire de celui-ci. Le corps est, dès lors, forcé de condescendre à l’union des deux autres unis. Voilà l’admirable transmutation des philosophes, celle du corps en spiritus et de ce dernier en corps. [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 61] 3 – Au-dessus de l’esprit rationnel se trouve la mens ou intelligence cachée, communément appelée intellect illuminé, et pour Moïse, c’est le souffle de vie. C’est cet esprit que Dieu lui-même a insufflé dans l’homme, et par lequel l’homme est réuni à nouveau à Dieu. De même que la lumière divine, s’écoulant dans la mens, assimila et convertit en Dieu les parties inférieures de l’âme, inversement l’Arbre de la Connaissance obscurcit et assombrit les parties supérieures, mais éveilla et stimula la nature animale pécheresse. |