Terme | Définitions |
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TEINTURE | [d’Ygé, C., Nouvelle assemblée des philosophes, Dervy, 1954, p. 77] 1 – « La force tinctoriale », qui découla de Son sang répandu (JC) pénétra le plus intérieur de la terre, ressuscita les morts, brisa les rochers, et occasionna l’éclipse totale du soleil, lorsqu’elle repoussa, du centre de la terre dans lequel la lumière pénétra, toutes les parties des ténèbres vers la circonférence, et posa la base de la glorification future du monde. [Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 196] 2 – La teinture de l’or ne peut être séparée de son corps, parce qu’elle en est l’âme ; et qu’on ne pourrait l’en extraire sans détruire le corps ; ce qui n’est pas possible à la chymie vulgaire, comme le savent très bien tous ceux qui ont voulu tenter cette expérience. La teinture dans le sens philosophique, est l’élixir même, rendu fixe, fusible, pénétrant et tingeant, par la corruption et les autres opérations dont nous avons parlé. Cette teinture ne consiste donc pas dans la couleur externe, mais dans la substance même qui donne la teinture avec la forme métallique. Elle agit comme le safran dans l’eau ; elle pénètre même plus que l’huile ne fait sur le papier ; elle se mêle intimement comme la cire avec la cire, comme l’eau avec l’eau, parce que l’union se fait entre deux choses de même nature. C’est de cette propriété que lui vient celle d’être une panacée admirable pour les maladies des trois règnes de la Nature ; elle va chercher dans eux le principe radical et vital, qu’elle débarrasse par son action des hétérogènes qui l’embarrassent, et le tiennent en prison, elle vient à son aide, et se joint à lui pour combattre ses ennemis. Ils agissent alors de concert, et remportent une victoire parfaite. Cette quintessence chasse l’impureté du corps, comme le feu fait évaporer l’humidité du bois, elle conserve la santé, en donnant des forces au principe de la vie pour résister aux attaques des maladies, et faire la séparation de la substance véritablement nutritive des aliments, d’avec celle qui n’en est que le véhicule. [Paracelse, Les météores, Beya, 2016, p. 24] 3 – Lorsqu’on dit que les coraux ont telle ou telle vertu, on l’entend de leur teinture, car cette dernière est le corps pur où se trouvent cachées les vertus. |