Terme | Définitions |
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MIROIR | [Arola, R., Images Cabalistiques et Alchimiques, Beya, 2003, p. 142] 1 – De même, les alchimistes parlent de « miroir » lorsque le mercure vulgaire devient celui des philosophes, puisque « comme un miroir transparent, [il] révèle au disciple tout ce qu’il désire savoir ». [Corbin, Henri, En islam iranien, aspects spirituels et philosophiques (tome ll), Gallimard, 1971, p. 127-128] 2 – Sache que mon corps est obscur, mais lisse et pur ; par moi-même, je n’ai aucune lumière ; mais lorsque je suis en opposition avec le soleil, et dans la mesure de cette opposition, une image de sa lumière tombe dans le miroir qui est mon corps, tout comme les formes des autres corps apparaissent dans les miroirs […] jusqu’à cette limite que lorsque je regarde en moi-même au moment de la rencontre, c’est le soleil que je vois. [Sohrawardî] [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 19] 3 – Alors commence le long récit de Ménélas : comment, avec l’aide d’une divinité, il parvint à fixer cet esprit universel, à le mûrir et à le faire parler. Ce mercure vulgaire, lorsqu’il est fixé en mercure coulant, devient celui des Philosophes, et comme un miroir transparent, révèle au disciple tout ce qu’il désire savoir: c’est pourquoi il est censé parler. Mercure était le dieu des voleurs et des orateurs. [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 235] 4 – La Nature possède une infinité de modèles magnifiques en elle-même, qu’elle se plaît à voir avec joie au-delà d’elle-même, ce qu’elle ne peut faire sans la matière, qui lui sert de miroir. C’est ce qui la fait tellement engendrer ses conceptions, qu’elle imprime dans la matière, lui communiquant vie et la façonnant selon son imagination. Par cette pratique, elle place son imagination ou son idée au-delà d’elle-même, ou comme disent les Péripatéticiens, au-delà de l’esprit divin, à savoir dans la matière. Mais les idées étant innombrables et en outre différentes, les plaisirs de l’agent sont maintenus par leurs variétés, ou pour parler plus correctement, par sa propre fertilité, car parmi toutes les beautés que le monde présente, il n’y en a pas deux qui soient complètement semblables. Voir aussi : Améthyste 2, Côte 1 |