Terme | Définitions |
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CALICE | [Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 183] 1 – L’instrument principal de l’élaboration mystérieuse à l’église est le calice dont, partant, il ne nous nous semble pas inutile d’évoquer le rôle indispensable pendant la célébration de la Messe. La coupe de ce vase sacré doit être en or ou en argent doré à l’intérieur, qu’il s’agisse, pour elle, de l’or métal, ou, pour celle de l’alchimiste, de l’or céleste ou christique, lequel est de couleur verte. En très mince épaisseur ou en fusion limpide, l’or physique, par transparence, montre la même coloration. C’est pourquoi les plus anciens alchimistes, dans leur notation graphique, figuraient le vert par le monogramme du Sauveur, c’est-à-dire par le chrisme qui est formé du (Khi) et du P(Rhô), tous deux consonnes des vocables CrusÒj, Khrysos, or et ClwrÒj, Khloros, vert. [Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 184] 2 – Ainsi, le prêtre accomplit la phase essentielle et secrète de son magistère, à l’aide du calice dont l’équivalent alchimique est le réceptacle de nature, taillé avec beaucoup d’industrie dans l’émeraude des philosophes, elle-même voilée, par les vieux auteurs, sous l’expression de ‘flos coeli’ ou le terme de nostoc. Il y opère la consécration et le mélange subséquent du pain et du vin, à l’instar de JC, au moment de la Cène, dans le vase traditionnel qui fut pieusement recueilli par Joseph d’Arimathie. La légende selon laquelle le Graal aurait été façonné dans une émeraude détachée du front de Lucifer, lors de la chute de l’ange rebelle des sphères de la lumière incréée, symbolise positivement l’origine et la destination de cette spirituelle matière. [suite voir Luc 2]. |