Terme | Définitions |
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GRAAL | [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 290] 1 – Le mot latin Bapheus, teinturier, et le verbe meto, cueillir, recueillir, moissonner, signalent également cette vertu spéciale que possède le mercure ou lune des sages, de capter, au fur et à mesure de son émission, et cela pendant l’immersion ou le bain du roi, la teinture qu’il abandonne et que la mère conservera dans son sein le temps requis. C’est là le Graal, qui contient le vin eucharistique, liqueur du feu spirituel, liqueur végétative, vivante et vivifiante introduite dans les choses matérielles. [Corbin, Henri, En islam iranien, aspects spirituels et philosophiques (tome ll), Gallimard, 1971, p. 146] 2 – Or, dans le livre IX du Parzifal, au centre livre, au sommet de l’initiation de Parsifal par l’ermite, il est dit que Flégétanis, le « païen » de grand savoir, qui était de la lignée de Salomon et qui écrivit l’histoire du Graal, « découvrit, en examinant les constellations, de profonds mystères, dont il ne parlait qu’en tremblant. Il était, disait-il, un objet qui s’appelait le Graal. Il en avait clairement lu le nom dans les étoiles. Une troupe d’anges l’avait déposé sur terre, puis s’était envolée bien au-delà des astres. Ces anges étaient trop purs pour demeurer ici-bas. » Le cratère-Graal est donc bien, typologiquement, « quelque chose » apporté du Ciel sur la Terre. [Corbin, Henri, En islam iranien, aspects spirituels et philosophiques (tome ll), Gallimard, 1971, p. 160] 3 – De même, dans l’épopée de Wolfram von Eschenbach, la Pierre « qui est aussi appelée le Graal », apportée du Ciel par les anges, confiée à la garde d’une chevalerie mystique, communique à ceux qui la contemple vertu de longévité, voire d’immortalité, parce que le Graal est la source de vie. |