[Cornutus, « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 75 et 77]

1 – Artémis, quant à elle, est surnommée « porte-lumière », parce qu’elle aussi jette de l’éclat et, en quelque sorte, illumine l’air ambiant, surtout à la pleine Lune. On la surnomme encore d…ktunna, parce qu’elle jette ses rayons (d…kein t¦j ¢kt‹naj) ; ou parce que sa puissance parvient (diikne‹sqai t¾n dÚnamin) partout sur terre : elle serait donc di…ktunna.

On la décrit comme « chasseresse », « tueuse de bêtes », « abatteuse de cerfs », « qui fréquente les montagnes », soit pour détourner vers les bêtes sauvages le mal dont elle est la source ; soit parce qu’elle se manifeste surtout la nuit, et que pendant la nuit, il y a partout un calme profond, notamment dans les forêts et les déserts, de sorte qu’elle semble errer dans des endroits de ce genre.

Ce qui évoque encore la chasse, c’est qu’elle ne cesse jamais soit de poursuivre le Soleil, soit de fuir devant lui ; ni de parcourir les signes animaux du zodiaque et de les accompagner à toute vitesse. En effet, la vitesse est à son tour une caractéristique de la chasse […].

Manifestement, la Lune contribue à la formation complète des êtres conçus ; c’est elle qui les fait croître et qui en délivre celles qui les portent quand ils sont arrivés à maturité.

Voir : Héra 1, Athéna 2, Hécate 1, Apollon 3