Terme | Définitions |
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TÉTRAGRAMME | [Arola, R., Images cabalistiques, Beya, 2003, p. 230] 1 – Ce sont les quatre lettres hébraïques qui expriment le nom du Seigneur. On l’appelle le Tétragramme. On peut comparer le mercure aux deux premières lettres hiy, et le rocher philosophique aux deux dernières hw. L’art consiste à réunir ces deux parties pour obtenir hwhy, la pierre philosophale. Les Anciens ont enseigné : par la transgression de nos premiers parents, le Nom divin a été coupé en deux. Les deux premières lettres se sont séparées des deux dernières. Depuis lors, ces deux parties qui sont vives se cherchent éternellement en errant dans les mondes. L’œuvre de la cabale est de les rassembler ; on l’appelle aussi œuvre mariale ou messianique. Les deux premières lettres, IH, forment le mot Iah. Il est au ciel où il rêve éternellement, toujours insatisfait. C’est en hébreu, le iod et le hé. Les deux dernières lettres sont le V et le H. On le prononce Hou, en hébreu Lui (le vav et le hé). Elles se trouvent dans ce monde d’exil avec l’homme qui possède le sens et la parole, mais dévoyés et réduits aux dimensions de l’exil. [d’Hooghvorst, C., Le Livre d’Adam, Beya, 2008, p. 28] 2 – Le Nom de Dieu, IeHoVaH (hwhy), le Tétragramme, est constitué de la réunion des trois temps grammaticaux du verbe être : le futur ihieh (hyhy), « sera », le présent hoveh (hwwh), « est », le passé haiah (hyh), « fut ». Telle est l’histoire sacrée, le temps de l’Être qui est passé, présent et futur. [d’Hooghvorst, C., Le Livre d’Adam, Beya, 2008, p. 33-34] 3 – IHVH est le Tétragramme, Dieu dans l’homme. Il se présente de deux manières différentes. En premier lieu, c’est le Dieu que l’homme garde enseveli, emprisonné en lui-même depuis sa chute, depuis la transgression adamique. Il est muet ; étant dépourvu de voyelles, il ne peut être prononcé. C’est Dieu sous son aspect de colère ; les hébreux l’appellent le « Dieu de colère », car il ne se manifeste à l’homme qu’au moment de la mort et sous son aspect de colère. Il pourrait correspondre au Père terrestre. Il est ce qui nous reste de l’héritage adamique. Pour le connaître pendant que nous sommes incarnés, il nous faut l’aide d’Elohim. L’autre aspect de IHVH est le même que le précédent, mais dans sa manifestation de miséricorde, d’amour. C’est le Dieu incarné, connu par l’homme […]. C’est également Adonaï, et le Nom deIHVH vocalisé, c’est-à-dire prononcé. Le Dieu de colère est devenu Dieu de paix et d’amour. Le mot Adonaï se traduit par « mon Seigneur ». Abraham fut le premier à le connaître […]. Voir aussi : Parole 6, Ein soph 3 |