Terme | Définitions |
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MÉDUSE | [d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 122] 1 – La méduse pétrifiante est un fantôme auquel le témoignage des sens n’a aucune part. Si elle se manifeste au damnés comme terreur panique saisissant ces esprits pâmés, elle peut cependant, au cours de la vie de l’homme prendre d’autres aspects. C’est le péril de toute activité psychique séparée des sens et, par conséquent, insensée. Voilà le dol des fausses révélations. Ce monstre sans os ni viande est comme Protée prenant toutes formes et n’en retenant aucune. Méduse est une glu pour ceux qui s’en régalent. [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 2, Pauvert, 1964, p. 84] 2 – Le nom grec M»dousa, Méduse, a pour racine mÁdoj et exprime la pensée dont on s’occupe, l’étude favorite ; mÁdoj a formé mhdosÚnh, dont le sens évoque la prudence et la sagesse. D’autre part, les mythologues nous enseignent que Méduse était connue des grecs sous le nom de Gorgè c’est-à-dire la Gorgone, lequel servait aussi à qualifier Minerve ou Pallas, déesse de la sagesse […]. Méduse, dit-on changeait en pierre ceux dont le regard rencontrait le sien. Enfin, les noms mêmes des sœurs de Méduse, Euryale et Sthéno, apportent également leur part de révélation. Euryale, en grec EÙrÚaloj signifie ce dont l’aire est ‘large, vaste, spacieuse’ ; Sthéno vient de Sqšnoj, ‘force, puissance, énergie’. C’est ainsi que les trois Gorgones expriment symboliquement l’idée de pouvoir et d’étendue propre à la philosophie naturelle. Voir aussi : Pierre 2 |