Terme | Définitions |
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ÂNE | [Apulée, Les métamorphoses, Gallimard, 2000, p. 11 (Préface)] 1 – L’âne représente les éléments instinctifs de l’homme. Ce qui le maintient sur le plan de la matière, l’enracine dans le domaine des sens et dans les choses de la terre. Ce qui risque de faire écran, fait écran à l’avènement de la vision intérieure. L’esprit doit chevaucher l’âne et le diriger, fût-ce à coups de bâton. [Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 100] 2 – Dans peau d’âne, l’âne qui expulse (par le cul), de larges pièces d’or, non sans quelque peine, symbolise le sujet brut et fortement disgracié, l’âne générateur de l’opulence temporelle. [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 223] 3 – Les Philosophes ont enseigné que l’âne-Typhon était nécessaire à l’œuvre qu’il couve en secret. Sans lui, en effet, l’or vif ne pourrait loger ni se cuire en ce bas monde. [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 352] 4 – L’âne, Set représente donc la nature de ce monde. On remarquera que, de nature, on peut tirer par anagramme, âne-rut, l’âne étant d’ailleurs connu pour la puissance de ses capacités génitales. Suivre cette nature-là, c’est s’acculer à la maison d’un ogre. Cependant cette matière obscure et chaotique d’ici-bas, toujours vouée à la corruption, n’en est pas moins nécessaire pour permettre la descente et la manifestation d’Osiris. On comprendra donc la mutilation de Set. Châtré, l’âne servira désormais de véhicule au trésor de ce monde, car il ira d’un pas lent mais assuré dans les sentiers caillouteux les plus difficiles et chemine là où le cheval ne peut aller. |