Terme | Définitions |
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LIBRE-ARBITRE | [Agrippa, H.-C., La Philosophie occulte, t. 2, Éditions Traditionnelles, 1981, p. 132] 1 – C’est pourquoi on définit le libre-arbitre une faculté de l’entendement et de la volonté par laquelle on fait choix du bien, étant assisté de la grâce, et du mal, étant privé de la grâce. Et partant cette même grâce, que les théologiens appellent aussi charité ou amour infus, est dans la volonté comme un premier mobile, et en son absence toute l’harmonie de l’âme tombe en discorde. [Pythagore, Les vers d’or. Commentés par Hiéroclès (trad. M. Meunier), L’artisan du livre, 1925, p. 149 et 150, n°1] 2 – Il ne faut pas confondre le libre arbitre avec la volonté. La volonté va naturellement au bien, la liberté peut pencher et se déterminer au mal. Placés pour ainsi dire entre le corps et l’esprit, nous sommes mus d’un double mouvement, l’un propre à l’âme et qui nous mènerait toujours au bien, sans fatigue et sans choix ; l’autre, qui nous vient du corps, et qui nous entraîne au mal ou vers le monde inférieur ou la matière. La liberté consiste à pouvoir suivre par un choix l’un ou l’autre de ces mouvements : elle nous a été donnée pour que nous puissions nous perfectionner et nous rendre dignes des dieux qui sont nos modèles et nos pères. Ce pouvoir est tout personnel ; il est tellement uni à notre nature, qu’au lieu de dire qu’il est à nous, il est plus juste de dire qu’il est nous-mêmes. L’homme c’est la liberté. |