Terme | Définitions |
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PAN | [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 255] 1 – C’est dans le sujet universel qu’ils ont trouvé la nature de tous les particuliers, et ceci nous est signifié par cette maxime « Que celui qui ne connaît pas Protée aille à Pan ». Ce Pan est leur chaos ou Mercure, qui explique Protée – à savoir les créatures particulières, communément appelées individus. Car Pan se transforme lui-même en Protée, c’est-à-dire en toutes variétés d’espèces, animales, végétales et minérales. Car c’est par la Nature Universelle ou Première Matière que toutes celles-ci furent faites, et Pan possède leurs propriétés en lui-même. [Cornutus , « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 56] 2 – On assimile le monde également à Pan (P£n), puisqu’il s’identifie à la totalité de l’univers (p©n). En bas, il est velu et ressemble à un bouc, parce que la terre est dense et touffue ; en haut, il est anthropomorphe, parce que le principe conducteur ou raisonnable du monde se trouve dans l’éther. On le présente comme un débauché prêt à saillir, parce qu’il dispose d’une multitude de principes séminaux dont l’union est à l’origine de nombreuses productions. Il demeure dans les lieux déserts, ce qui exprime surtout sa solitude ; car le monde est un et d’une seule naissance. Il poursuit les nymphes, puisqu’il se réjouit des évaporations humides qui montent de la terre, et sans lesquelles il ne lui serait pas possible d’avoir aucune consistance. Sa nature bondissante et enjouée indique le mouvement incessant de l’univers. Il est revêtu d’une peau de faon ou de léopard à cause de la diversité des astres et des autres couleurs qu’on y observe. Il joue la syrinx, peut-être parce qu’il est traversé par les souffles de toutes sortes de vents, ou peut-être parce qu’il a une modulation d’apparence rustique et austère, qui n’est pas ostentatoire. Il habite les montagnes et les grottes, et à cela correspond la couronne de pin, cet arbre ayant une nature montagnarde et grandiose ; et aussi le terme « panique », désignant une peur soudaine et irrationnelle, car les troupeaux de bœufs et de chèvres sont frappés d’effroi quand ils entendent un bruit qui sort du bois, des lieux caverneux et des ravins. Voir aussi : Divinité 1 |