Terme | Définitions |
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ILLUMINATION | [Dorn, cité dans Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 106] 1 – La véritable illumination ne commence pas avant que l’âme ait établi une comparaison entre les choses éternelles et les choses transitoires, entre la vie et la mort, et qu’elle choisisse d’être réunie au monde de l’âme, davantage attirée par le plaisir du monde de l’âme, qui est plus fort que celui du monde du corps. L’esprit émerge de cette illumination, et commence une séparation volontaire du corps. Lorsque l’âme, contemplant d’une part la corruption et l’annihilation du corps, et d’autre part l’excellence et la félicité éternelles du monde de l’âme, désire être réunie à ce dernier et néglige complètement le premier, son seul désir va vers ce qu’elle voit comme étant rendu complet par Dieu pour le salut et la gloire. Le corps est alors contraint de se joindre à l’union des deux autres, qui sont déjà réunis. C’est cette transmutation philosophique miraculeuse du corps en esprit et de l’esprit en corps, au sujet de laquelle les sages nous ont laissé une formule : « Rendez le fixe volatil et le volatil fixe, ainsi vous acquerrez notre maîtrise ». Le sage cherche ce qu’il aime, et ne peut aimer ce qu’il ne connaît pas, sinon il serait fou. C’est donc de l’illumination que naît cet amour, la vérité de toutes choses, qui seule fleurit chez tous les véritables philosophes » (Dorn, De speculativa Philosophia I). Tel est donc le véritable mystère essentiel de la régénération, ou mort spirituelle. |