ARCA Librairie
Antoine de Lophem
B-1390 Grez-Doiceau Belgique
Tél. : 0032 (0)479 47 45 42
info@arca-librairie.com
www.arca-librairie.com

Écrit par : Christophe Contoléon - Hans van Kasteel (trad.)
Titre :  « Sur le prologue de l’Iliade », « Sur le prologue de l’Odyssée » et « Commentaire allégorique sur la panoplie d’Agamemnon »
Date de parution : 2012
Éditeur : Beya

Christophe Contoléon, « Sur le prologue de l’Iliade », « Sur le prologue de l’Odyssée » et « Commentaire allégorique sur la panoplie d’Agamemnon », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, pp. 749-782.

Dans ses Questions Homériques, publiées aux éditions Beya en 2012, Hans van Kasteel fait resurgir le grand Homère de l’oubli. Par son immense travail de traduction et d’édition de commentaires tant païens que chrétiens, il montre en effet au chercheur passionné qu’Homère ne fut pas seulement le littérateur qu’on en a fait, mais qu’il nous parle en réalité de la véritable Gnose. Vous trouverez ici quelques extraits issus des trois commentaires du byzantin Christophe Contoléon (fin XVe- début XVIe siècles) : « Sur le prologue de l’Iliade », « Sur le prologue de l’Odyssée » et « Commentaire allégorique sur la panoplie d’Agamemnon ».

Ceux qui errent, en effet, souffrent et peinent sans cesse ; et celui qui ne sait pas distinguer le juste de l’injuste, ou ce qui est lâche de ce qui est viril, vit dans le chaos et la confusion, incapable d’agir avec justice et virilité, suscitant le chagrin à lui-même comme à son entourage. Il faut donc faire en sorte que ce qui est privé de raison obéisse à ce qui est raisonnable, afin d’agir avec raison quand il le faut, autant qu’il le faut et comme il le faut. En conclusion, le poète qualifie d’« Achéens » ceux qui agissent sans raison et chez lesquels le mouvement déraisonnable de l’esprit provoque d’« innombrables maux », à l’infini. (p. 755 – Sur le prologue de l’Iliade).

D’autre part, le corps mesuré, pur et bien tempéré ayant besoin d’un esprit noble pour accomplir avec succès les actions vertueuses, le poète pose une deuxième question : il demande la cause qui provoque la lutte du corps contre la raison. En effet, l’homme d’action est sans cesse en conflit avec les impulsions déraisonnables du corps. Agamemnon ('Agamšmnwn) représente ici pour lui l’esprit ; Achille, le corps. Par le premier, il entend parler de la forte résistance (mšnoj ¥gan) de l’esprit ; car c’est lui qui imprime le mouvement au corps. (p. 757 – Sur le prologue de l’Iliade)

Les maux dont souffre (pšponqen) ce genre d’homme sont « nombreux », parce qu’il est lié à un corps boueux. En effet, nous ne naissons pas sages et intelligents, et par nos passions, nous ne différons en rien des êtres privés de raison. Celui qui veut que l’intellect dompte les impulsions déraisonnables doit peiner, suer, souffrir, de nombreuses manières et à de nombreuses reprises. C’est que la nature nous a placés à la limite entre le raisonnable et le déraisonnable. Donc, celui qui veut devenir parfaitement raisonnable luttera souvent contre le déraisonnable ; et celui qui lutte le fait par ses propres efforts et à ses propres dépens. C’est pourquoi le poète précise : « dans son cœur », car ce n’est pas dans son corps mais dans son esprit qu’il sent les maux, en s’efforçant de le séparer du corps pour atteindre son premier désir. C’est là l’esprit qui désire et souffre. (p. 766 – Sur le prologue de l’Odyssée)

Les plaisirs physiques périssables, il les échange contre l’incorruptibilité immaculée de l’esprit. Il donne tout et il essuie bien des fatigues pour recouvrer l’esprit, car celui qui désire le bien rendrait si possible tout le monde bon. C’est ce qui fait dire au fondateur de notre véritable cité divine, le Verbe de Dieu, qu’il y a une grande « joie dans le ciel pour un seul pécheur converti » (p. 766 – Sur le prologue de l’Odyssée)

Même s’il désirait le salut de tous autant que le sien, et qu’il endurait des maux dans ce but, il ne put néanmoins l’obtenir finalement. En effet, chacun doit assumer, de son propre chef, sa propre peine pour son propre salut et ne pas attendre que d’autres s’occupent de son bonheur, sans s’en soucier lui-même. La vie présente est une épreuve, une mer très dangereuse. Celui qui vit dans la nonchalance et la mollesse ne sera pas couronné et n’échappera pas à sa propre perte. La divinité n’est jamais responsable d’aucun malheur, mais toujours du bonheur ; cependant, elle ne violente personne, mais laisse chacun libre de choisir son propre bien. (p. 767 – Sur le prologue de l’Odyssée)

Quand l’esprit se soumet pendant douze ans à l’étude des choses situées sous le Soleil, alors il est capable de recevoir en outre celles qui se situent sous Zeus, c’est-à-dires les divines, appelées « métaphysiques » et « théologiques ». Après y avoir passé vingt ans, ce qui correspond au double du temps que l’esprit intelligent passe dans l’obscurité, alors illuminé, il devient capable d’impassibilité et de purification. Purifié et initié dans les mystères pendant trois ans, il se dépouille de tout ce qui est terrestre, comme un serpent qui mue. C’est là ce qu’expriment les vers suivants : « De sombres serpents s’étendent vers le cou, trois de chaque côté, semblables à des arcs-en-ciel que le fils de Cronos a fixés dans un nuage, comme un présage pour les hommes mortels ». Le poète parle ici des trois années de purification, qui sont « sombres » car secrètes et inaccessibles pour le grand nombre. (p. 773 – Commentaire allégorique sur la panoplie d’Agamemnon)

 

Imprimer E-mail

Achat, Vente, Expertise de livres rares, anciens, épuisés, d'occasion et neufs spécialisés. La Librairie Arca s'inscrit dans la lignée des librairies traditionnelles.
Les visites à la librairie se font uniquement sur rendez-vous, qui seront pris de préférence par e-mail en utilisant ce formulaire ou par telephone au +32 (0)479474542
Nous cherchons en permanence pour achat des livres rares en lot ou à la pièce. N’hésitez pas à nous contacter pour une expertise gratuite.

Site Web Suivi par Le docteur web