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  • Hiéroclès | Commentaire sur les Vers d'or des pythagoriciens | Paris, la Maisnie, 1979
Écrit par : Hiéroclès
Titre : Commentaire sur les Vers
d'or des pythagoriciens
Date de parution : 1979
Éditeur : éd. de la Maisnie
 
 

Pythagore, Les Vers d’or + Hiéroclès, Commentaire sur les Vers d’or des pythagoriciens, éd. de la Maisnie, Paris, 1979, trad. M. Meunier, 350 pp.

 

Les Vers d’or, traditionnellement attribués à Pythagore (VIe siècle avant J.-C.), parfois à son disciple Lysis, constituent un véritable credo pythagoricien : 71 vers résumant l’essentiel de l’enseignement de la plus ancienne des écoles philosophiques grecques.

Le néo-platonicien Hiéroclès d’Alexandrie (Ve siècle après J.-C.), condisciple de Proclus, en rédigea un commentaire simple et clair, divisé en trois parties : commentaire éthique des vers 1 à 44, qui orientent l’homme vers la vertu ; exégèse «contemplative» des vers 45 à 66, qui enseignent comment ressembler à Dieu ; explication des vers 67 à 71, sur «la pureté requise pour donner des ailes aux corps lumineux».

La traduction et l’annotation de Meunier sont des modèles du genre. On trouvera dans la présente édition, esthétiquement agréable, de nombreuses citations et références d’autres textes philosophiques qui complètent le texte d’Hiéroclès.

«Voilà pourquoi [les pythagoriciens] disent aussi “que seul le philosophe est prêtre, que seul il est cher à Dieu, et que seul il sait comment il faut prier”.» (pp. 61 et 62)

«Dieu n’a pas sur terre de lieu plus habitable qu’une âme pure.» (p. 63)

«Nous n’honorerons, après les êtres supérieurs, aucun homme, à moins qu’il ne se soit rendu semblable à ces êtres éminents, ou associé et adjoint au chœur des dieux.» (p. 85)

«Le propre de la prudence est d’obéir aux décrets des êtres supérieurs, en cherchant, non à ne pas mourir, mais à bien mourir.» (p. 125)

«Tout ce qui rend l’âme meilleure, tout ce qui la conduit à la vie bienheureuse qu’exige sa nature, tout cela est proprement la vertu véritable et le partage de la philosophie. Par contre, tout ce qui ne tend seulement qu’à une certaine bienséance extérieure et humaine, tout cela n’est qu’une invention servile, une ombre simulée des beautés véritables, cherchant la louange des foules et mettant tout son soin, non à être mais à paraître seulement vertueux.» (pp. 133 et 134)

«Il ne faut pas imputer la cause de nos malheurs à celui qui nous gouverne, mais à nous-mêmes. En nous attribuant cette responsabilité, le présent poème nous donne de ce fait le moyen de nous guérir de toutes nos infortunes. Effectivement, trouvant en nous-mêmes les causes d’une telle anomalie, nous atténuons d’abord par la vertu d’un juste jugement l’amertume de tout ce qui peut nous arriver ; et ensuite, par les saintes méthodes et par les judicieuses représentations que nous nous faisons à nous-mêmes, nous redirigeons notre âme vers le mieux, et nous nous affranchissons de nos maux. […] Il est impossible en effet que celui qui ne recherche pas la véritable cause de ses maux n’en vienne pas à en reporter la faute sur les êtres supérieurs, en soutenant, ou qu’ils n’existent pas ou qu’ils n’ont pas de nous le juste souci qu’ils devraient avoir.» (pp. 135 et 136)

«La cause qui nous fait ce que nous sommes est en nous.» (p. 143)

«Il est absolument impossible que Dieu soit l’auteur responsable de nos maux.» (p. 151)

«Qu’on fasse avec plaisir quelque chose de honteux, le plaisir passe et le honteux demeure. Mais qu’on fasse avec peine quelque chose de beau, la peine passe et le beau reste.» (pp. 198 et 199)

«[L’homme de bien] est comme le globe du monde, arrondi et ramassé en lui-même pour que nulle souillure extérieure ne s’attache à sa surface lisse.» (p. 221)

«Il n’est pas possible que les maux soient détruits, ils ne peuvent pas se trouver chez les dieux, mais ils tournent nécessairement tout autour de ce monde et de cette nature mortelle.» (p. 274)

«Les pythagoriciens se répétaient souvent ce précepte : “ne pas mettre en pièces le dieu qui est en nous”. (p. 287)

«Ils ont été instruits par la “nature sacrée”, c’est-à-dire par la philosophie.» (p. 295)

«Il est juste, en effet, dans les préceptes symboliques, d’observer à la fois le sens apparent et le sens caché, car ce n’est que par la mise en pratique du sens apparent que nous pouvons parvenir à l’accomplissement régulier de ce que ces préceptes contiennent de plus haut.» (p. 317)

«Les purifications requises pour l’âme raisonnable sont les sciences mathématiques.» (p. 324)

«Celui qui n’a soin uniquement que de son âme et qui néglige son corps lumineux ne purifie pas l’homme entier.» (p. 327)

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