Dans cette édition, on constate de nouveau la curieuse absence, dans la traduction, de l’équivalent de plusieurs épithètes : eÙqrÒnou  («au bon trône», I, 145) ; ØyiqrÒnwn  («au trônes élevés», IV, 105).

Quelques perles tirées de l’ouvrage :

«Les hommes ont leurs arts, qui sont divers ; mais il faut marcher sur la droite voie, en s’armant de ses qualités naturelles (fu´).» (I, 36 à 38)

«Il y a la race des hommes, il y a la race des Dieux. À la même mère nous devons de respirer, les uns comme les autres ; mais nous sommes séparés par toute la distance du pouvoir qui nous est attribué. L’humanité n’est que néant, et le ciel d’airain, résidence des Dieux, demeure immuable. Cependant nous avons quelque rapport avec les Immortels par la sublimité de l’esprit (megan nÒon) et aussi par notre être physique (fÚsin), quoique nous ignorions quelle voie le destin a tracée pour notre course, jour et nuit.» (VI, 1 à 13)

«Plus grande est la foule, plus aveugle est son cœur.» (VII, 34 et 35)

«La prospérité des hommes est plus durable, quand elle a été plantée avec le concours de la divinité.» (VIII, 28 et 29)

«Zeus vint vers lui [Pollux], face à face, et lui fit cette réponse : “Tu es mon fils ; Castor, après toi, fut engendré dans le sein de ta mère, par le héros son époux, d’une goutte de semence mortelle. Hé bien ! je te donne, absolument, le choix que voici : si tu veux, toi, fuir la mort et la vieillesse odieuse, en habitant l’Olympe auprès de moi, en compagnie d’Athéna et d’Arès à la sombre lance, c’est là ton partage. Mais si tu défends ton frère, et si tu veux qu’il ait part égale à toi, en toute chose, tu passeras la moitié de ta vie sous la terre, et l’autre dans le palais d’or du ciel.” Il dit, et Pollux n’hésita pas entre les deux partis ; il rouvrit l’œil, puis ranima la voix de Castor à la ceinture d’airain.» (X, 149 à 170)