Écrit par : Aristophane -
H. Van Daele (trad.)
Titre : L'Assemblée des
femmes - Ploutos
Date de parution : 1972
Éditeur : Les Belles Lettres
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Aristophane, tome V : L’Assemblée des femmes, Ploutos, trad. H. Van Daele, Les Belles Lettres, Paris, 1972, 150 pp.
Dans L’Assemblée des femmes, les Athéniennes, écœurées par la politique des hommes, se lèvent très tôt le matin, mettent les vêtements de leurs maris, s’affublent de fausses barbes et se rendent à l’Assemblée où, présentes en majorité, elles proposent et votent une loi donnant désormais plein pouvoir aux femmes pour diriger la cité. La pièce montre d’une manière plaisante l’application des autres nouvelles lois qui s’ensuivent, notamment de celle, évidemment tendancieuse et cocasse, qui impose aux jeunes gens aspirant à faire l’amour à une belle, de satisfaire d’abord au moins un laideron ou une femme plus âgée !
Ploutos, «Richesse», est le nom du dieu jadis aveuglé par Zeus, acte qui a eu comme conséquence que, ne reconnaissant plus les hommes, il fait généralement bénéficier de ses dons les seuls gredins. Soucieux de l’avenir de son fils, le brave campagnard Chrémyle, conseillé par l’oracle, fait la rencontre de Ploutos et propose de le conduire au temple d’Asclépios. Guéri de sa cécité, le dieu rend fortunés Chrémyle et les autres honnêtes paysans, dont les mœurs simples contrastent avec la corruption des citadins. La Pauvreté, malgré ses furieuses protestations, est expulsée. La révolution sociale amène plusieurs situations amusantes, notamment la confrontation entre un sycophante, s’estimant volé et criant au scandale, et un Juste qui le confond sans peine. Enfin, Ploutos est installé en grande pompe sur l’Acropole pour y siéger à jamais. Terminons les différentes recensions des comédies d’Aristophane par la recommandation suivante du poète, de nature très rabelaisienne : «Je veux faire une petite suggestion aux juges : que les sages m’adjugent le prix sur le souvenir de mes sages paroles ; que ceux qui aiment rire m’adjugent le prix sur ce qui les fait rire.» (L’Assemblée des femmes, 1154 à 1156) _________________________________________________________________ |