XIV, 9' : Souvenons que le culte des saints ancêtres complète le culte de Dieu,

Souvenons que le culte des saints ancêtres complète le culte de Dieu, qui est le Vivant d'éternité.
« Adorons le soleil de vie et ne méprisons pas les cendres des ancêtres. »

Je suis tombé sur un commentaire de Charles d'Hooghvorst, qui m'a surpris par sa simplicité et son originalité (c'est souvent le cas avec ses commentaires) :

« Le culte des saints ancêtres qui complète celui de Dieu, c'est aussi le culte de son message écrit, de sa Parole qui dit l'Âge d'Or ; ils nous l'ont laissé en héritage comme un fidèle Serviteur de Dieu.

Mais ces paroles des ancêtres sont devenues comme cendres, puisqu'elles sont mortes dans l'oubli des hommes qui ne savent les revivifier. »

(« Les Noces cabalistiques du roi », dans Le Fil d'Ariane n° 57-58, 1996, p. 39)

Ne méprisez pas les cendres [...]. Il y a quelque chose de précieux dans les cendres, dans la terre. Ça pourrait être le sel.

« Quand le mercure mortifie le soleil et la lune, la matière demeure comme de la cendre, et les philosophes appellent cette opération leur passage au crible ou leur broiement. Il est dit de cette cendre au livre de la Tourbe et dans celui d'Arnaud : “Ne méprise pas cette cendre”. » (Le Rosaire des philosophes, Librairie de Médicis, Paris, 1973, p. 107)

« À partir de toute chose on peut faire de la cendre, et de cette cendre on peut faire du sel, et de ce sel on fait de l'eau. Et avec cette eau on fait du mercure, et avec ce mercure, moyennant diverses opérations, on fait le soleil. » (Ibid., p. 70)