PETITES STANCES A MEDITER

L'injustice ne peut émaner que de trois sources : le manque de sagesse pour percevoir ce qui est juste, le manque de bienveillance pour le désirer, le manque de puissance pour le réaliser.

Bulwer Lytton "La race qui nous exterminera"
(pas terrible comme livre ceci dit, par contre IL FAUT AVOIR LU son "Zanoni" !!! première traduction en français par Brahy il me semble)

ET la phrase choc qui vous fera perdre vos cheveux :

La grâce perfectionne la nature, et la gloire perfectionne la grâce !

BOOM Médite là-dessus vieille branche !
In Grignion de Montfort "Traité de la vraie dévotion" (UN MUST pour comprendre la Vierge Marie)

Un poème de Louis Cattiaux :
L'EXILE
Scaphandrier ivre de toutes les douleurs,
j'erre tristement vêtu de la peau des bêtes,
dans ce monde exilé des grandes pesanteurs,
où les hommes, éteints par la chute, s'entêtent.

Shiviti Adonai L'negdi tamid

Je n'oublie jamais la Présence de Dieu.

Psaumes 16, 8

Ma Foi pourquoi pas un petit casse tête finois :

La croix manifeste la foi ; la foi éclaire et guide la croix ; la croix est l'épreuve de la foi ; la foi est le soutien de la croix ; voilà comment elles se prêtent les mains l'une à l'autre.

In Douzetemps "Le mystère de la croix" qui l'eut cru !?

Extrait des vies des Saints Musulmans de Emile Dermenghem:

La quiétude, c'est l'acceptation par avance du destin, l'absence d'amertume après son accomplissement et une recrudescence d'amour au milieu des épreuves.

« Tu es le réceptacle (anta al-ināʾ) et Je suis Moi (wa anā anā).
Alors ne Me cherche pas en toi-même, sinon tu souffriras et tu peineras.
Et ne Me cherche pas en dehors de toi-même, ou tu n’auras aucun plaisir.
Ne cesse jamais de Me chercher, sinon tu souffriras le tourment.
Donc, cherche Moi jusqu’à ce que tu Me trouves, et alors monte !
Mais suis les bonnes manières (adab) dans ta quête, et sois toujours présent à partir du moment où tu t’es mis en chemin. »

(Ibn ‘Arabī, al-futuḥāt al-makiyyā, ch. I)

"Commence donc par te considérer toi-même. Évite de te disperser vers d’autres sujets en négligeant ta propre personne. À quoi te servirait de gagner le monde entier en étant seul à te perdre ? Quelle que soit l’entendue de ton savoir, il te manquerait toujours, pour atteindre à la plénitude de la sagesse, de te connaître toi-même. Une telle lacune serait-elle vraiment si importante ? Elle serait capitale, à mon avis. Connaîtrais-tu tous les secrets de l’univers, et les contrées les plus lointaines de la terre, et les hauteurs du firmament, et les abîmes marins, si, dans le même temps, tu t’ignorais, tu me ferais penser à un constructeur qui voudrait bâtir sans fondations; ce n’est pas un édifice qu’il obtiendrait mais une ruine. Quoi que tu puisses accumuler hors de toi-même, cela ne résistera pas mieux qu’un tas de poussière exposé au vents. Non, il ne mérite pas le nom de savant, celui qui ne l’est pas de soi. Un vrai savant devra d’abord connaître ce qu’il est et boira le premier de l’eau de son propre puits ! Que ta considération commence donc par s’appliquer à toi-même, et qu’elle ne s’en tienne pas là, car c’est par toi aussi qu’elle doit finir. Quelles que soient les directions de ses écarts, tu la ramèneras à toi avec profit pour ton salut. Tu dois être, de ta propre considération, le premier et le dernier terme".

Saint Bernard, De Consideratione, II, 6.

Quatrièmement la vraie dévotion à la Sainte Vierge est constante, elle affermit une âme dans le bien, et elle la porte à ne pas quitter facilement ses pratiques de dévotion; elle la rend courageuse à s'opposer au monde, dans ses modes et maximes, à la chair, dans ses ennuis et ses passions, et au diable, dans ses tentations; en sorte qu'une personne vraiment dévote à la Sainte Vierge n'est point changeante, chagrine, scrupuleuse ni craintive. Ce n'est pas qu'elle ne tombe et qu'elle ne change quelquefois dans la sensibilité de sa dévotion; mais si elle tombe, elle se relève en tendant la main à sa bonne Mère; si elle ne s'en met point en peine : car le juste et le dévot fidèle de Marie vit de la foi de Jésus et de Marie, et non des sentiments du corps.

Grignion "traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge" Seuil, p. 555

La voie mystique et la voie hermétique se complètent mais ne se mélangent pas, néanmoins, l'enseignement mystique et l'enseignement hermétique sont toujours mélangés dans les grands textes des sages, car ils marchent de pair.

Louis Cattiaux (dans la Revue du Fil d'Ariane n°17 automne 1982)

Il y a deux choses dont tout bon chrétien peut et doit s'occuper : ce qui est Vrai et ce qui est Nécessaire. La Vérité est l'Arcane, le Mystère et l'Essence de toutes choses, car tout secret est vérité et toute vérité substantielle est un secret. Je ne parle pas ici de ces vérités historiques extérieures, qui ne sont qu'apparentées aux actions, mais de la vérité essentielle intérieure qui est la Lumière, car la Lumière est la Vérité et elle met à découvert la Fausseté qui est ténèbres.

E. Philalèthe "L'âme magique cachée" cité dans la revue du Fil d'Ariane, n° 22 p. 63

À quoi sert le pouvoir, si la vie nous échappe ?
Un homme raisonnable ne doit pas avoir d'autre occupation que de chercher, non pas s'il est une autre vie, mais le secret sur lequel repose sa forme actuelle, pour la
continuer à son grez ! Voilà le désir qui blanchit mes cheveux.

Balzac dans son traité historique sur Catherine de Médicis (1836)

Bienheureux celui dont le désir de Dieu est devenu semblable à la passion de l'amant pour sa bien-aimée. (Jean Climaque)

À rapprocher, je crois, de cette citation-ci :

"Lorsque j'étais enfant, je questionnai un savant au sujet de la puberté. Il répondit : "On lit dans les livres que la virilité commence à l'âge de quinze ans, avec l'éveil du désir sexuel et l'apparition de la barbe. Il y a cependant, en réalité, un signe infaillible, et c'est quand le désir de satisfaire le Dieu Tout-Puissant est plus grand que ton désir de te satisfaire toi-même." (Saadi, Jardin des Roses, livre VII, 11)

"Après la pluie, le bon temps"!

Tout le monde répète cela en croyant qu'il s'agit d'une évidence de la "sagesse populaire".
Tout d'abord, je crois que la fameuse "sagesse populaire" est un bobard démagogique de nos sociétés décadentes. Pas plus que je ne crois pas qu'un enfant-loup pourrait, au bout de mille ans, inventer un langage, je ne crois pas non plus qu'un ensemble de "populaires", séquestrés sur une île déserte, inventerait des dictons.
Je suis, par contre, convaincu que le peuple a une merveilleuse fidélité dans la transmission d'automatismes, et donc qu'il est extrêmement utile pour transmettre d'âge en âge les dictons que des SAGES lui ont dictés.Dans ce sens-là seulement, il y a bien une SAGESSE POPULAIRE.

Après la pluie, donc, de la bénédiction qui découle des mains des adeptes, vient une période de bon temps, celui de l'Âge d'OR, un "PRINTEMPS ASSIDU", comme dirait Virgile.
C'est ce BON TEMPS que je souhaite à ARCA!

Sinon, quoi de plus stupide que ce dicton qu'on pourrait retourner: Après le bon temps, la pluie, et vice versa, continuellement. Tout le monde le sait, non?