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PETITES STANCES A MEDITER
- Le Fou du Roi
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Lorsque je découvris cette vérité selon laquelle l'homme, en son origine, était un rameau planté en Dieu, et qu'il y avait un influx continuel de la souche au surgeon, je m'interrogeai beaucoup sur ses corruptions et m'étonnai de ce que ses fruits ne correspondissent pas à sa racine.
Mais lorsqu'on m'eut dut qu'il avait goûté d'un autre arbre, mon admiration disparut vite, mon souci principal étant de réduire l'homme à sa simplicité première et de séparer le bien et le mal qui sont mélangés en lui. Mais sa chute l'avait tellement contusionné dans ce qu'il avait de meilleur en lui que son âme n'eut plus aucune connaissance pour étudier un traitement, et son châtiment suivit de peu sa faute :"Toutes choses sont voilées et l'oubli s'est installé qui engendre l'ignorance" (Agrippa, de la Vanité des Sciences).
Eugène Philalèthe
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- Regor
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Le Chemin sans chemin
Le chemin a usé mes chaussures,
mais voilà que mes sandales neuves ont usé le chemin !
Il s’est effacé à jamais, subrepticement,
Et je ne m’ensuis pas aperçu !
Et les nuages aussi se sont évaporés
Si lentement que je n’ai pas remarqué leur disparition.
Le trouble de ma vue a cessé et le paysage s’est évanoui.
Mon regard est vide et je vois toute chose comme n’étant pas.
Mon cœur s’est dilaté jusqu’aux confins des mondes,
Là où cesse la lumière de ce soleil.
Ô comment dire la joie qui m’emplit à présent !
Je suis arrivé au terme du voyage et j’ai retrouvé ma demeure.
Joies et douleurs sont Joie
Et la mort s’est évanouie comme un mauvais rêve.
Pourquoi veux-tu passer de l’autre côté du fleuve ?
La seule rive est ici.
Pourquoi veux-tu encore marcher
Puisqu’il n’y a pas d’ailleurs ?
Pourquoi demandes-tu pourquoi ?
Régor : Extrait de "Poèmes jaillis du CŒUR par Fin'Amor"
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- Cybele Encemiroir
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Merci à vous cher ou chère Regor.
Quel magnifique poème jailli du Cœur. Quel bel aboutissement nous est décrit ici. Merci de nous l'avoir fait connaître.
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L'âme de l'homme, tant qu'elle est dans le corps, est comme une bougie enfermée dans une lanterne sourde, ou comme un feu qui est presque étouffé par manque d'air. Les Esprits, disent les platoniciens, quand ils sont "dans leur patrie" (Proclus, De Anima), sont comme les habitants de champs verts qui vivent perpétuellement parmi les fleurs, dans un air parfumé et odoriférant; mais ici-bas, "dans le cercle de la génération", ils se lamentent en raison de l'obscurité et de la solitude, comme des gens confinés dans un hôpital pour pestiférés.
"Ici ils craignent, ils désirent, ils s'affligent". C'est ce qui rend l'âme sujette à tant de passions, à tant d'humeurs protéennes. Tantôt elle fleurit, tantôt se fâne, tantôt un sourire, tantôt une larme, et quand elle a épuisé son stock, alors revient une répétition des mêmes caprices, jusqu'à ce que finalement elle s'écrie avec Sénèque (De la Tranquilité de l'Ame II, 15) :
"Combien de temps ces choses vont-elles continuer?"
Ceci est occasionné par sa capacité vaste et infinie, qui n'est satisfaite par rien sinon Dieu, de qui à l'origine elle descendit.
Vaughan T., Oeuvres complètes, 65
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- Le Fou du Roi
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Mais en ce qui concerne l'homme, aucune métamorphose ne serait possible s'il n'y avait en la vie humaine un principe physique de permanence assurant à cet agrégat une identité persistante.
Balzac et l'alchimie, FdP tome ii - E. d'Hooghvorst, p. 272
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- arca
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Du même ouvrage, j'ai en notes (pp. 290-291) :
Les hommes sont des malades qui s'ignorent le plus souvent, car il a été donné à très peu d'entre eux de voir un homme en bonne santé à qui ils se puissent comparer [...].
L'Homme a donc besoin d'une nourriture spirituelle, séparée de la corruption du monde mixte. Le premier secret du Grand Oeuvre consiste à la trouver [...]. C'est la Prima Materia. Le Créateur l'a soigneusement soustraite aux recherches des impies.
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Cf. Proclus, Commentaire sur le Parménide, V, 1037, l. 29, à 1038, l. 3 :
« Être efficace tout en n’éprouvant aucune difficulté, voilà qui est proprement divin. En effet, la fatigue de l’effort n’existe pas chez ceux pour qui Hébé fait couler le nectar, et leur action providentielle, après qu’ils ont bu le nectar, est libre et sans entrave. »
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« Ne fréquente pas les chemins par où passent les foules ». On l’assimile à un autre : « Ne suis pas l’opinion de la masse ». En
effet, celui qui a comme seul guide l’intellect (noàj) pousse en droite ligne ; tous les autres parlent d’après leurs opinions.
[EUSTATHE, « Commentaires sur l’Iliade », Questions homériques, Beya, p. 575]
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- arca
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"Aujourd'hui que les esprits sont changés, il importe davantage d'attirer ceux qui peuvent recevoir la vérité, que d'éloigner ceux qui ne le peuvent pas ; ces derniers s'éloignent assez d'eux- mêmes, persuadés comme ils sont, ou de la posséder, ou de n'en avoir pas besoin".
Fabre d'Olivet "Les vers dorés de Pythagore"
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- Le Fou du Roi
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Avant de filer votre moquette, pensez à ceci :
Les fils de la chaîne sont au départ tendus sur le métier, en position verticale, et sont donc préexistants à toute action de la navette fournissant le fil de trame ; toutefois, ces fils fondateurs disparaissent à mesure que le travail avance. Celui-ci terminé, ils ne sont donc plus visibles pour le spectateur ordinaire, qui va rarement observer "l'envers du décor". Ceci est déjà une parfaite image du fait que le monde corporel nous masque ses origines subtiles, et plus encore ses racines spirituelles. Et cet aveuglement s'accroît à mesure que le cycle de la manifestation avance vers sa fin.
Dans André Charpentier "La Rose-Croix et le symbolisme du centre".
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- ines
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- Un homme n' est jamais si grand que lorsqu' il est a genoux pour aider un enfant.
- Il n' existe que cinq choses contre lesquelles il faut se battre : les maladies et les passions du corps, l' ignorance, les guerres civiles et les disputes de famille.
- Les deux mots les plus brefs et les plus anciens, oui et non, sont ceux qui exigent le plus de réflexion.
- Qui parle séme ; qui écoute récolte.
- Ne commence rien dont tu puisses te repentir dans la suite. Gardes toi d' entreprendre ce que tu ne sais pas faire, et commence par t' instruire de ce que tu dois savoir. C' est ainsi que tu méneras une vie délicieuse.
- Choisis toujours le chemin qui semble le meilleur meme s' il parait plus difficile : l' habitude le rendra bientot agréable.
- Il y a un principe bon qui crée l' ordre, la lumiére et l' homme. Il y a un principe mauvais qui crée le chaos, les ténébres et la femme.
- Ne dis pas peu de choses en beaucoup de mots, mais dis beaucoup de choses en peu de mots.
- Repose toi d' avoir bien fait, et laisse les autres dire de toi ce qu' ils veulent.
Pythagore, astronome, mathématicien, philosophe, scientifique grec, réformateur religieux.
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- ines
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- Le monde est une comédie dont les philosophes sont les spectateurs.
- Quiconque tranche avec un couteau la gorge d' un boeuf et reste sourd aux meuglements d' effroi, quiconque est capable d' abattre de sang - froid le chevreau hurlant et mange l' oiseau qu' il a lui meme nourri, est il encore trés éloigné du crime ?
- Le spectacle du monde ressemble a celui des Jeux Olympiques : les uns y tiennent boutique ; d' autres paient de leur personne ; d' autres se contentent de regarder.
- Tant que les hommes massacreront les bétes, ils s' entre - tueront.
- Aucun homme n' est libre s' il ne sait pas se controler.
- Dans le doute, abstiens - toi.
-Délaisse les grandes routes, prends les sentiers.
- Dans le théatre des humains, les places de spectateurs sont réservées a Dieu et a ses Anges.
- N' entretiens pas l' espoir de ce qui ne peut étre espéré.
- Une pensée est une idée de passage.
Pythagore.
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- arca
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Chers amis,
Voici le mail que je reçois d'un lecteur du forum :
Merci de m’avoir de m’avoir indiqué la parution d’une nouvelle citation dans le forum. J’ai une remarque importante à faire : pour aucune des citations l’auteur du livre et le traducteur n’est mentionné ! J’ai remarqué à l’heure actuelle dans de nombreux livres des citations sans référence qui sont reprises ensuite de bonne fois, mais qu’on ne peut jamais vérifier, pour lesquelles on ne peut aller vérifier le contexte et que l’on ne peut pas reprendre si l’on est quelque peu sérieux. Souvent les traductions différent pour un même auteur. « Tradution – Trahison » est un vieux dicton !
Je me pose des questions, en particulier sur celles attribuées à Pythagore. De quels écrits ? Dans quels livres ? Par quels traducteurs....
L’enfer est pavé de bonnes intentions et l‘on peut nuire à une cause juste par manque d’honnêteté intellectuelle, où par maladresse simplement.
Merci à vous.
Ainsi donc, je rejoins notre ami lecteur. Il est vrai qu'il est toujours préférable de citer l'auteur, le titre, l'édition et l'année de publication, et même quand possible, les numéros de pages. Quand c'est possible évidemment et si les sources sont disponibles au grand public.
C'est vrai que si une citation est intéressante, les lecteurs veulent parfois en savoir plus, relire le passage, ou trouver plus d'informations quant au contexte de la citation.
Ceci dit, nous faisons au mieux, et si nous n'avons pas les références, c'est dommage mais que cela ne nous empêche pas néanmoins de publier !
A bon entendeur
Votre modérateur et relais
ARCA
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- Le Fou du Roi
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Sur notre époque merveilleuse :
Voici comment Hésiode, dans Les Travaux et les jours, envisage cette triste époque :
"Plût aux dieux que je ne vécusse pas au milieu de la cinquième génération ! Que ne suis-je mort avant ! que
ne puis-je naître après ! C'est l'âge de fer qui règne maintenant. Les hommes ne cesseront ni de travailler et
de souffrir pendant le jour ni de se corrompre pendant la nuit ; les dieux leur enverront de terribles
calamités. (…) On honorera de préférence l'homme vicieux et insolent ; l'équité et la pudeur ne seront plus
en usage ; le méchant outragera le mortel vertueux par des discours pleins d'astuce auxquels il joindra le
parjure. L'Envie au visage odieux, ce monstre qui répand la calomnie et se réjouit du mal, poursuivra sans
relâche les hommes infortunés".
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- Thalie
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Zohar : "Celui qui étudie la Sainte Ecriture, Dieu ordonne à l'ange du malheur de s'écarter de lui".....
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