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Le nom de Dieu

  • Pantout
  • Portrait de Pantout Auteur du sujet
#49

Dans la tradition d'une religion dite très monothéiste,la religion juive, Dieu, (ÉLOHIM) est un mot au pluriel. De plus il y a une centaine de noms de Dieu, dont le plus fameux est IAHWEH (Jehovah). Cela demanderait, me semble-t-il, quelques explications.

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#83

Bonjour Pantout,

Quand vous dites, "une centaine de noms de Dieu" - vous parlez de la religion Juive ? J'ai un peu de mal à imaginer qu'il puisse y en avoir tant...

Sans toutefois vous demander une liste exhaustive... auriez-vous quelques exemples ? Vous pensez à des qualificatifs ? Du genre, le bienveillant, le généreux etc. Ou bien des noms propres ?

C'est vrai, il faut le dire, que cette histoire de pluriel pour le nom Dieu dans la tradition hébraïque monothéiste est bien curieuse...

Que faut-il comprendre ? Des aspects d'un même Dieu ou bien les juifs s'ignoreraient polythéistes ? Argh...

Merci

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  • Pantout
  • Portrait de Pantout Auteur du sujet
#89

Cher Fou du Roi,

En fait je ne fais que répéter ce que dit Louis Cattiaux dans sa lettre n°187, p. 363 dans le Beya n° 6. Je cite: "Les noms de Dieu sont au nombre de deux cent cinquante-six, et ils sont formés par les diverses combinaisons des éléments."
Comme je ne les connais pas, j'ignore s'ils se limitent à la religion juive.
Par contre, Reuchlin, dans son "Verbe Mirifique" donne des exemples émouvants. Certains de ces noms guérissent, d'autres tuent etc.

Peut-être, dans la tradition hébraïque, faut-il envisager ces Élohim comme les Patriarches. Chaque fois qu'il se présente, en effet, Dieu se dit "Dieu de ton père, Abraham, d'Isaac, et de Jacob. Mais en hébreu, le génitif est une sorte d'apposition. Quoi qu'il en soit, ces Patriarches ne font qu'un, et si un jour nous devions entrer en contact avec Élohim, nous pourrions devenir intelligents à partir des Anciens.

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#94

256 !!! Voilà qui est précis - curieuse histoire ! Cela ferait-il référence à quelque guématrie ou autre ?

Donc, si je comprends bien, il faut trouver les noms de Dieu en combinant les éléments ?

En ce qui concerne les Patriarches, je ne suis pas certain de bien comprendre ? Ce ne sont tout de même pas les Patriarches qui ont créé le monde (Au commencement Dieu (Elohim) créa...) ? Ou bien si ?

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  • Pantout
  • Portrait de Pantout Auteur du sujet
#95

"Créer" est une chose très mal comprise aujourd'hui. Souvent, on l'entend comme synonyme de "Big Bang" etc. Mais la création dont il s'agit n'a rien à voir avec cela, et la plupart des disputes à ce sujet entre "savants modernes" et "théologiens" sont sans objet.
La véritable création a lieu par la Parole, et en 6 jours, menant au repos.
Mais comment Dieu pourrait-il parler sans Patriarches? En fait, ce monde-ci n'est pas vraiment créé, ou plus exactement, c'est un monde raté qui doit être recréé par cabale, c'est-à-dire par le don de Dieu.

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#97

Mon maître Agrippa ne considère pas la multitude des Noms de Dieu comme une marque de polythéisme.

Il écrit en effet:

"Quoique Dieu soit unitissime, il porte néanmoins plusieurs Noms, qui ne représentent pas plusieurs essences différentes, ou divinités, mais par ces noms sacrés, comme par des canaux, il fait couler sur nous quantité de bienfaits, dons et grâces."

Il met également ces noms en relation avec les Sephirot des cabalistes hébreux.

Et plus loin :

"Mais parce que les noms divins, comme dit Platon dans le Cratyle, sont dans la possession des barbares, qui les ont reçus de dieu sans l'assistance duquel personne ne peut vraiment comprendre les paroles et les véritables noms dont dieu s'appelle, nous n'en pouvons dire que ce que dieu nous en a révélé par sa pure bonté. Car ils sont les sacrements et les véhicules de la toute-puissance divine, institués non pas par les hommes, ni par les anges, mais par le grand dieu même d'une certaine manière, selon le nombre et la figure immuables de leurs caractères et leur stabilité éternelle; ils respirent l'harmonie de la divinité, et sont sanctifiés par l'assistance divine. C'est pourquoi les puissances célestes craignent ces noms divins, les enfers tremblent, les anges les adorent, les cacodaïmons en sont effrayés, toutes les créatures les révèrent, toutes les religions les ont en vénération. L'observance religieuse et la pieuse invocation que nous en faisons en craignant et tremblant nous donnent grande force et l'union déifique, et nous donnent aussi la puissance de faire des oeuvres et des effets merveilleux sur la nature. "

Plus loin encore, sur l'intérêt pour nous de connaître ces noms divins:

"La vertu secrète de dieu par ces noms divins, comme par des véhicules, est transférée dans ceux qui ont des oreilles pour entendre, qui sont devenus le temple et la demeure de dieu, et purgés par le mérite de la foi, par la grande pureté des moeurs et par l'invocation des dieux, et qui se sont rendus capables de recevoir ces divines émanations".

Ces noms divins semblent donc considérés comme des véhicules entre dieu et les hommes, comme différentes émanations d'un même dieu.

Dernière édition: par Herr Tripa.
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#99

Pantout écrit: “Créer” est une chose très mal comprise aujourd'hui. Souvent, on l'entend comme synonyme de “Big Bang” etc.


À ce sujet, je me permets de signaler qu'on lit dans l'Évangile selon Philippe: «Depuis que le Christ est venu, le monde est créé».

Je doute très fort que l'auteur de ces paroles s'imagine que le monde qui l'entoure (la Palestine de son temps, l'Empire romain, etc.) soit venu à l'existence à peine quelques décennies avant sa propre naissance, c'est-à-dire au début de l'ère chrétienne...

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  • Pantout
  • Portrait de Pantout Auteur du sujet
#108

Il semblerait que l'oeuvre de la Création soit le Grand Oeuvre des Alchimistes. Tant mieux, car si le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui est créé, c'est parfois un peu raté...

Dernière édition: par Pantout. Raison: Je m'étais mal exprimé en mettant "celui-ci" au lieu de "le monde dans lequel nous vivons". En effet, cela signifiait que "le Grand Oeuvre était raté...

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#124

Cher Pantout, chers chercheurs,

je me permets d’apporter ici un point de vue « déplacé » qui vous sera peut-être utile, bien que ma connaissance en Théologie judaïque soit proche du néant. Mais j’espère qu’une très brève évocation de la façon dont cet autre « monothéisme radical » qu’est la tradition islamique a fait de la doctrine des Noms divins l’un des éléments les plus essentiels de sa Métaphysique et de sa Cosmologie, vous permettra en retour d’envisager une certaine compréhension des textes bibliques.

Si le nom Allah est partagé par tous les croyants de langue arabe, qu’ils soient chrétiens, juifs ou musulmans, ce n’est pourtant pas le seul Nom qui est utilisé par ces derniers pour parler de « Dieu ». La tradition islamique compte ainsi nonante-neuf Noms (les Asmâ’ al-ḥusnâ) qui sont cités dans le Coran, et dont il est dit qu'un centième sera manifesté au Jour de la Résurrection. Or, le Nom Allah ne fait pas proprement partie de ces Noms ...

Pour comprendre cette multiplicité, nous caricaturerons ici les propos du Shaykh al-Akbar (« le plus grand des maîtres »), Ibn ‘Arabî (m. 1240). En effet, c’est certainement dans sa doctrine que les Noms ont été le plus utilisés et le mieux définis. Il convient donc de saisir un point essentiel pour Ibn ‘Arabî : lorsque l’Homme parle de « Dieu » il parle souvent de deux choses différentes, bien qu’inséparables. Il faut selon lui distinguer le Dieu « au delà de tout ce qu’ils décrivent » (Cor. 37:159), « qui n’a jamais été engendré et qui n’a jamais engendré » (Cor. 112:3), de la « Divinité » qui est « plus proche de vous que votre veine jugulaire » (Cor. 50:16) et qui est « avec vous où que vous soyez » (Cor. 57:4). Si Dieu est par Essence transcendant et que toute description ou qualification ne peut être qu’une limitation de Sa Gloire, Sa Divinité est en revanche qualifiée par les Attributs de Sa Manifestation. Chacun de Ses Attributs est donc un « Nom » désignant un type de relation entre cette Divinité et la Création. En bref, si Dieu est absolument Un et Unique en Essence, il est donc également en relation avec la multiplicité selon une série d’aspects qui qualifient Sa Divinité.

Pour Ibn ‘Arabî tout le Réel dans son apparente multiplicité n’est composé que des Noms de Dieu, qui polarisent la Manifestation entre les paires d'aspects antagonistes : le « Miséricordieux » (al-Raḥmân) et le « Vindicatif» (al-Muntaqimu), le « Premier » (al-Awwalu) et le « Dernier » (al-Âkhiru), l’ « Intérieur » (al-Bâṭinu) et l’ « Extérieur » (al-Ẓâhiru), etc. Mais il convient toujours de garder à l’esprit que ces Noms qualifient à la fois un aspect particulier de la Divinité (limité par ce qui le singularise des autres aspects), et l’Essence divine Elle-même ! Ainsi, le Premier n’est pas le Dernier dans sa relation à la Création, mais il s’agit bien en Essence d’Un seul et Unique Dieu ayant des relations multiples avec Sa Création …

Ajoutons encore que la tradition présente sept de ces Noms comme étant primordiaux (ou comme étant les sept Attributs essentiels de la Divinité qui conditionnent l’action de tous les autres : le « Vivant » (al-Ḥayy — considéré comme « l’Imâm des Noms » par lequel subsistent les six autres), le « Connaissant » (al-‘Alîm, le « Voulant » (al-Murîd), le « Puissant » (al-Qadîr), le « Parlant » (al-Mutakallim), l’ « Oyant » (al-Samî) et le « Voyant » (al-Baṣîr).

D’autre part, si l’on dénombre traditionnellement nonante-neuf Noms, Ibn ‘Arabî précise que ce n’est qu’une convention de circonstance, puisque la Manifestation renouvelée à chaque instant induit en réalité une infinité de qualifications. Comme nous l'avons dit ci-dessus, tous ces Noms sont articulés dans une polarité évidente, qui est la marque de la Manifestation (Être/Non-être, Lumière/Ombre). En ce qui concerne ces Noms en tant que relations, cette polarisation se rattache à deux Attributs qui qualifient la nature de tous ceux qui leurs sont associés : al-Jamâl (« le Beau », qualifiant la Divinité dans Son Amour et Sa Bienveillance) et al-Jalâl (« la Majesté », qualifiant la Divinité dans Sa Puissance et Sa Volonté contraignante).

Enfin, le Nom Allah est considéré comme le « Nom synthétique » ou « Nom suprême ». C’est à dire qu’il est le seul qui désigne à la fois l’Essence unique et la multiplicité des aspects de la Divinité. Or, selon Ibn ‘Arabî, ce Nom est une connaissance propre à l’Homme, étant la seule créature qui rassemble en elle tous les Noms, et donc la seule capable d’appréhender cette synthèse des relations et de la transcendance.

Cette doctrine qui pourrait, sembler bien spéculative, prend tout son sens pratique lorsque l’on retourne à la lettre de la Révélation. Le Shaykh al-Akbar nous montre en effet que tous ces Noms sont cités dans le Coran avec une précision vertigineuse. Selon lui, lorsque Dieu s’exprime au singulier Il nous parle en tant qu’Essence — « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » (Cor. 7:172) — alors que le pluriel renvoie à Sa Présence dans la multiplicité des Noms — « Nous vous avons créés par paires » (Cor. 78:8 ). Mais surtout, chacun de ces Noms semble être utilisé sciemment pour exposer des aspects précis de la Métaphysique et la Cosmologie coraniques. Nous citerons un exemple assez simple pour illustrer tout ceci, dans le verset suivant :

« Il est Dieu, le Créateur, le Libérateur, le Formateur (Huwa Allâh, al-Khâliqu, al-Bâri’u, al-Musawwir).
A Lui sont les Noms les plus beaux (lahu al-Asmâ’u al-ḥusnâ) : tout ce qui est dans les cieux et sur la terre Le louange (Yusabbiḥu lahu mâ fî al-Samâwâti wa al-Arḍ), et Il est le Puissant, le Sage (wa huwa al-‘Azîzu al-Ḥakîm) » (Cor. 59:24)

Si l’on observe attentivement le déploiement de la séquence des « Noms les plus beaux » dans ce verset, on peut voir qu’il expose entre-autre la Cosmogonie avec une grande précision : les Noms « al-Khâliqu » et « al-Bâri’u » peuvent sembler synonymes au premier abord, et signifier tous deux « le Créateur ». Mais un examen lexicographique plus approfondi nous apprend que Kh-L-Q exprime également la prédisposition et la nature innée, alors que B-R-‘ exprime l’idée de libérer. Si on reprend l’ordre de la séquence, on voit que Dieu en tant qu’Essence (Allah) est ensuite Celui qui détient la possibilité de créer (al-Khâliqu), puis Celui qui libère ces possibilités et les manifeste (al-Bâri’u), avant de leur donner une forme dans l’Existence (al-Musawwiru).

La suite du verset rappelle à l’Homme oublieux que toutes ces Qualités sont bien celles de la Divinité (« A Lui sont les Noms les plus beaux ») et que tous les éléments de la Création sont donc rattachés en permanence à ces Noms qui les ont formés (« tout ce qui est dans les cieux et sur la terre Le louange »). Enfin, le verset termine par le rappel de deux autres Noms : al-‘Azîzu exprime la Puissance et le caractère Irrésistible de ce processus émanant de l’Essence divine, et al-Ḥakîm exprime à la fois Sa Sagesse et Son Jugement qui sont à l’oeuvre à chaque instant de la Création toujours renouvelée.

J'espère que cette brève explication, sans doute très imprécise, vous sera d'une quelconque utilité dans votre recherche initiale sur la multiplicité des Noms du Dieu biblique. Dans ce sens, le caractère pluriel du Nom "Elohim" que vous citiez, ne pourrait-il pas indiquer qu'Il désigne cette "Divinité" qu'Ibn ‘Arabî tient à distinguer de l'Essence divine toujours Une et transcendante ?

Je vous demande par avance pardon si cette réponse n'avait pas sa place dans la catégorie "Cabale judéo-chrétienne" de votre si précieux Forum. N'hésitez donc pas à la déplacer ou la supprimer à votre convenance.

Que le Seigneur vous guide vers Lui !
Que le Subtil subvienne à vos besoins !
Que le Savant vous insuffle de Sa Science !

Amîn

Dernière édition: par ibn al-3adam.
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#129

Ibn al-3adam, votre contribution a toute sa place dans le sujet, c'est évident, et je vous remercie de l'avoir rédigée avec tant de soin. Son contenu me rappelle bien des éléments de l'exégèse rabbinique sur les noms de Dieu. Il n'est pas possible, il me semblerait même sectaire, de séparer rigoureusement les trois traditions du Livre, alors qu'elles ont à mon avis bien plus en commun en profondeur qu'une première approche, forcément superficielle, ne laisserait entrevoir.

Quoi qu'il en soit, dans la cabale judaïque, les sephiroth sont considérées comme des attributs de Dieu.

On y parle aussi de l'Ein Soph, le «Sans Limite», qui est indéfini et indéfinissable, et qui, si j'ai bien compris, ne se manifeste jamais. Est-il comparable à l'Allah de l'islam? je n'ose pas trancher cette question car, toujours selon les cabalistes, il ne serait jamais question de l'Ein Soph dans la Torah.

Les sephiroth, au nombre de dix, depuis la plus subtile à la plus dense, sont appelées: Couronne, Intelligence, Sagesse, Rigueur, Clémence, Beauté, Gloire, Triomphe, Fondement, Royaume. Les trois premières correspondent au monde de l'Émanation; les trois suivantes, à celui de la Création; les trois suivantes, à celui de la Formation; le Royaume, enfin, à celui de l'Action.

Dans Le Verbe qui fait des merveilles, par exemple, le cabaliste chrétien Reuchlin parle beaucoup des sephiroth. Leurs noms rappellent ceux que vous citez, et qu'utilise Ibn-Arabi.

Dernière édition: par Athanase Lynxe.
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  • Pantout
  • Portrait de Pantout Auteur du sujet
#131

Cher Ibn al-3adam et autres lecteurs,
Grand merci pour cet exposé si fouillé de la tradition islamique. Je suis impressionné (mais pas étonné!) de constater la proximité de ces traditions (chrétienne, musulmane, hébraïque) qui ne sont, en réalité, qu'une seule.
Toute la question des noms se résume au fait que le grand Dieu inconnaissable ne peut se connaître que dans et par l'homme. Tant les Hébreux que Jean Scott Érigène admettent que même lui ne peut pas se connaître autrement. C'est d'ailleurs son seul intérêt envers l'homme, c'est de se retrouver lui-même. Quand on dit que l'homme a été créé à "l'image et à la ressemblance " de Dieu, ce n'est plus vrai après l'exil, car l'image (tselem, ombre lumineuse) et la ressemblance (demout, dessin) ont été séparés par cet exil. Il faut donc que les deux se réunissent par un feu de fusion, de soudure. C'est à ce moment que le "sans limite" (Ein sof en hébreu) parvient à se connaître en introduisant ses trois premières émanations dans les mondes de la CRÉATION, MOULAGE, ACTION pour arriver à ce fameux "Royaume" (malcouth) dont les prophètes qui le connaissent en poids, lieu et mesure, ne parlent qu'à mots couverts et avec tremblement.

Autrement dit, l'Esprit Saint (les trois sephirot supérieures (Couronne, distinction, sagesse) revivifient le bas qui se met à refleurir en faisant naître en nous NOTRE SEIGNEUR. C'est donc la naissance de ce corps divin qui nous fait connaître les noms de Dieu en nous. Contrairement à ce croient beaucoup de "spiritualistes", ce phénomène s'expérimente physiquement et se mesure. Le Dieu -poète se réveille en nous, se chante par ses noms. Voilà pourquoi on l'appelle en hébreu:" IHVH notre Élohim qui est UN", comme pour dire que l'Élohim de tous, celui de l'univers, n'est pas UN, alors que NOTRE Élohim, c'est IHVH-Élohim, devenu UN, et dont les consonnes sont enfin vocalisables, réunifié par son nom qui se diversifie peut-être, mais qui ne fait plus qu'un avec nous.
C'est une chose certainement très simple pour celui qui l'expérimente, puisqu'il n'a plus qu'à laisser croître de lui-même ce dieu corporel, soit en dormant, soit en veillant, sans faire le moindre effort, et sans qu'il sache comment cela devient aussi clair pour lui.
Par contre, comment faire , agir, souffrir, etc. avant que ce processus ne s'enclenche, ça, c'est une autre affaire. Prier, certainement, et lire la Sainte Écriture, certainement ...

Que Allah soit UN avec son prophète le glorieux!

Dernière édition: par Pantout.

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#142

Sans le moindre effort ! Je signe où ???

Quand vous dites :

Pantout écrit: Quand on dit que l'homme a été créé à "l'image et à la ressemblance " de Dieu, ce n'est plus vrai après l'exil, car l'image (tselem, ombre lumineuse) et la ressemblance (demout, dessin) ont été séparés par cet exil. Il faut donc que les deux se réunissent par un feu de fusion, de soudure.


Cela me fait penser au Nom IHVH qui est dit avoir a été séparé en deux suite au péché originel et qu'il faut rassembler par Art avec un feu de fusion représenté par la lettre Shin (Sh et Esh = feu) en hébreu. Si on place ce feu de fusion pour reconstituer les deux parties du Nom cela donne IHShVH qui peut se vocaliser Yeshuah, soit le Christ Messie...

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  • Pantout
  • Portrait de Pantout Auteur du sujet
#194

Voilà pourquoi, le mystère de Dieu est le nôtre. Voilà pourquoi ceux qui nient ce mystère se nient eux-mêmes. Sans un homme, Dieu ne peut pas se définir. Et comme, de nos jours, les gens préfèrent leur petit moi avec développement du bien-être personnel, nous avons beaucoup de raisons de croire que si nous ne nous offrons pas, il y en aura peu qui le feront. L'Esprit Saint, sans nos consonnes, n'est qu'un rêve: des voyelles sans consonnes. Offrons-lui donc nos sens pour qu'il devienne sensé. Ainsi, nous échapperons à cette animalité qui nous fait terminer à l'abattoir...

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#250

Chers Chercheurs,

Je rumine depuis quelque temps un article sur le et les noms de Dieu, mais je vois que j'ai été devancé sur une partie du dossier!!
Je me suis permis de m'inspirer de vos échanges passionnants, et d'intégrer certaines informations ou citations à mon article. N'hésitez pas à rectifier si certaines choses ont été mal comprises...

Bonne lecture, puisse Dieu nous faire connaître Son Saint Nom!

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#251

almurida écrit: Bonne lecture, puisse Dieu nous faire connaître Son Saint Nom!


Merci de votre article, Almurida, très intéressant !

J'y relève la phrase suivante : «Emmanuel d’Hooghvorst commentait ce verset en disant que ce saint Nom était la Pierre qui permettait de réveiller le nom de Dieu perdu en chaque homme».

Cela me fait penser à l'étymologie du nom d'Allah proposée par Bebescourt (t. I, p. 62) :

Tout Égyptien devait croire qu'il y avait un Dieu suprême, sans Nom, parce qu'aucun nom ne pouvait le définir, et sans commencement.

Les qualifications de ce Dieu suprême étaient: le seul Incréé, le vrai Vivant, le Dieu inconnu, l'Esprit Père de tous les Dieux.

Pour l'invoquer, on se servait du terme Lah, ou Allah, sous lequel il est encore aujourd'hui adoré dans tout l'Orient, mais dont l'expression littérale est ESPRIT-PIERRE: elle désigna l'Esprit divin, comme étant la Pierre fondamentale de tout.


Bien que l'auteur ne soit pas explicite sur l'étymologie proposée de Lah, il semble penser à la racine du mot grec la-s, «pierre», accompagnée de la lettre h représentant l'Esprit (le souffle), et précédée ou non de l'article arabe al-.

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