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Mathématiques
- Pantout
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Paracelse dit exactement la même chose dans La Vie Longue. Comme quoi, ceux qui disent que l'art médical n'a rien à voir avec les travaux hermétiques, affichent l'ignorance la plus totale. En effet, le corps glorieux est en équilibre parfait. C'est pourquoi il est inaltérable comme l'or.
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- Athanase Lynxe
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Dans Les Oiseaux d'Aristophane, l'astronome Méton, muni d'au moins deux règles, entre en scène pour dire des choses curieuses (vv. 995 à 1009) :
« – Je veux géométriser l'air [sic] et le diviser pour vous en arpents. [...] L'air dans sa totalité, quant à sa forme, est surtout semblable à un étouffoir. J'applique donc d'en haut cette règle courbée, j'introduis un compas – tu comprends ?
– Non !
– J'appliquerai une règle droite pour mesurer, afin que le cercle devienne carré à tes yeux, qu'il y ait une place publique au milieu, que des chemins droits y mènent, vers son milieu même, et que comme d'un astre lui-même rond partent en tous sens des rayons droits et brillants. »
Et vous, vous avez mieux compris que l'interlocuteur de Méton ?!
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- tomeus
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Dans un fragment de l'"Histoire Philosophique" (fr. 18), Porphyre écrit :
"Dieu est le premier, tout en restant toujours seul, bien que toutes choses soient engendrées par lui, car, par l'existence qui lui est propre, il ne peut être connuméré ni coordonné quant à la dignité avec les autres choses".
Il s'agit ici de soutenir que Dieu n'est pas une chose parmi les autres choses ; comme il ne fait partie d'aucun genre, on ne peut l'additionner avec d'autres chose, étant entendu qu'on ne peut additionner que les choses appartenant à un même genre.
Par contre, dans son commentaire sur les "Oracles chaldaïques", si l'on en croit Proclus (Sur le Parménide) et Damascius (Questions et solutions sur le premier principe), Porphyre semble dire le contraire, puisqu'il dit que "le Père de la triade intelligible est le principe unique de toutes choses". Damascius lui objecte :
"Comment la cause incoordonnée, absolument ineffable, pourrait-elle donc être connumérée avec les intelligibles et être le Père de la première triade? Car la triade n'est que le sommet des étants, tandis que la cause ineffable les dépasse tous?"
Ainsi, il ne faudrait pas confondre le "Père" (des Oracles chaldaïques) avec le premier Dieu qui serait, lui, au-delà de toute numération.
Comment concilier cette (apparente?) contradiction?
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- Le Fou du Roi
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Voilà qui éclaire :
[WOLSKY, La mathématique hermétique dévoilée, Revue ARCA n° 1, décembre 2016, p. 17]
1 – La dynamique alchimique n'est pas basée comme la vulgaire sur les lois algébriques du mouvement mais bien sur les actions et réactions vivantes des corps qui entrent dans le composé. Elle étudie la gradation de ces phénomènes, elle enseigne le moyen de les produire.
La géométrie alchimique n'est pas basée sur la proportion des lignes et des figures et leur expression numérique, son objet n'est pas l'examen des dimensions vulgaires des corps même alchimiques. Son sujet est la mesure analogique des substances entrant dans le composé et leur figuration idéale rigoureuse variable au cours des différentes métamorphoses du composé. Le moyen d'expression le plus précis est justement à ce sujet la figure géométrique ou les figures mathématiques.
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