HIPPOLYTE DE ROME,Réfutation de toutes les hérésies.
Introduction, traduction et notes de Hans van Kasteel.
Description du produit
Réfutation de toutes les hérésies.
Introduction, traduction et notes de Hans van Kasteel.
Éditions Beya, Grez-Doiceau, 2019.
n° 25 de la collection Beya.
In-8°,393 pp., 1 ill. couleurs.
Rel. d'éd. État neuf.
Les origines du christianisme sont encore mal connues, si ce n’est des historiens, du moins du grand public, y compris des chrétiens eux-mêmes. Deux raisons expliquent cette ignorance : la disparition de nombreux textes qui auraient pu mieux nous éclairer sur la question ; l’historiographie elle-même, longtemps tributaire d’une vision unilatérale héritée de l’Église, qui s’est imposée avec une telle force que souvent les incroyants et les adversaires de l’Église la partagent dans une certaine mesure. Les deux raisons sont bien sûr étroitement liées ; l’Histoire, on le sait, est rédigée et enseignée par les vainqueurs. Ainsi nous savons qu’il existait aux premiers siècles de notre ère, parallèlement à ce que nous avons pris l’habitude d’appeler « la Grande Église », de nombreuses écoles chrétiennes, diverses mais parfois aussi manifestement liées entre elles, couramment qualifiées d’« hérésies » ou de « sectes ». L’emploi généralisé de ces deux termes en un sens quasi exclusivement négatif, est une belle illustration de la manière dont l’historiographie ecclésiastique s’est imposée même auprès de ceux qui se désintéressent de l’Église ou de son histoire. « [Les] véritables gnostiques chassés de l’Église au IIIe siècle, c’est la principale clé perdue par elle […]. Il y a des saints plein l’Église, mais il n’y a plus un seul sage au sens de connaisseur et possesseur du secret de Dieu. »